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 I will end you ft. NAONA

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Invité
Anonymous
     Sam 14 Avr - 14:56
I will end you ☽ Toutes ses autres filles…. Elle n’avait pas besoin d’un décompte ou d’une preuve tangible pour le croire sur parole, il n’aurait aucun mal à trouver mieux, quelqu’un de plus tendre, de plus docile, une fille plus démonstrative, moins brisée. Si elle avait redouté que cela ne se produise alors qu’il n’était encore, aux yeux du monde, qu’un lâche un peu rustre, l’idée qu’il ait désormais un statut d’idole attestant du diamant brut qu’elle avait instantanément vu en lui, bien malgré elle et en dépit de son déni constant de la chose, elle en subissait une panique paralysante aujourd’hui. Pour la peine, elle avait croisé les bras, en parfaite caricature d’une gamine boudeuse, mordant sa lèvre inférieure en lançant, hargneuse : « Ah oui? Bah prépare toi à l’abstinence parce que je ne bouges pas d’ici alors! » jamais. Il était hors de question qu’elle laisse qui que ce soit lui toucher, il lui appartenait, et cette envie pressant de le démolir plutôt que de le céder la reprenait, au point où elle se faisait réellement peur. Elle fut tentée de tomber dans son jeu, de replonger dans cette facilité d’insultes et d’accusations, de lui prouver hors de tout doute qu’elle aussi, elle n’en avait rien à foutre de lui, qu’elle pourrait le laisser derrière sans broncher, comme elle lui avait toujours dit…

Pourtant… elle n’en fit rien. Quelque part, son être entier lui hurlait de s’accrocher, de ne surtout pas lâcher prise, par crainte de se retrouver seule, oui, mais plus spécifiquement, parce qu’elle refusait d’emblée de suivre un chemin ou il ne figurait pas. Quoi qu’il en dise d’ailleurs. Il avait cette façon de se faufiler sous ses masques, de lui infliger des blessures qu’elle ignorait pouvoir encaisser, et autant elle haïssait constater qu’elle avait un brin de sentiment, elle était en proie à une addiction incurable envers ceux-ci. Elle avait dégluti nerveusement en l’entendant parler, il avait raison, sur toute la ligne. Ils ne devraient pas être ensemble … ils n’étaient pas du même monde… elle força un sourire triste, dans un étrangement sincère – ça lui avait échappé, et la douleur y était palpable, elle s’emportait à nouveau « ... Oui. Deux mondes différents…. T’as de la chance que je le déteste, mon univers. » elle s’était mise à gesticuler nerveusement, tortillant une mèche de cheveux entre ses doigts, reprenant d’un « J’en sais rien de ce que je veux… ce que je cherche… Tu le sais ça…. J’ai passé toute ma vie à suivre les directions des autres ok. …. Bordel, j’ai encore du mal à réaliser que t’es une option, j’en ai jamais eu d’option, de choix … j’ai jamais eu le luxe d’y penser, à ce que je voulais moi. » On l’avait endoctriné à se contenter d’un futur tracé d’avance, à se satisfaire du mari qu’on lui choisirait, à ne jamais rien ressentir… Elle l’avait observé, la lèvre tremblante, les yeux humides, en fait, la seule chose dont elle était certaine… « … On est ensemble, et je m’en balance d’où on va … » parce que s’il y allait avec elle, c’était exactement où elle voulait se rendre.

Yurina avait relevé son minois vers lui en le voyant approcher, ses iris obstinément rivés aux siens, comme si elle redoutait que cligner des yeux ne lui donner la seconde nécessaire pour lui permettre de se volatiliser, elle ne lésinait sur aucune précaution, sa pompe à sang tourmentée accélérant la cadence alors qu’il rompait la distance entre eux, augmentant son émois d’un cran. Dieu merci, il avait fermé sa gueule avec ses questions sur leurs aspirations et leur avenir digne d’une vieille fille aux proies avec une horloge biologique acharnée, le silence, quoi que pesant, lui permettait de penser, de contrôler sa respiration un peu trop irrégulière, de tenter de réprimer les sauts périlleux que faisait son pauvre cœur à la simple idée de le laisser filer. Quand est-ce qu’elle était devenue si faible? Si son visage demeurait de marbre, il y avait dans sa posture, dans cet instinct que ses doigts avaient eu de s’accrocher au tissu de son T-Shirt pour confirmer qu’il était encore là, une démonstration sans équivoque de sa délicatesse. Et malgré cela, il semblait déterminé à la réduire en poussière avec ses questions, au point ou sa dernière demande, l’avait désarmée complètement. Est-ce qu’elle l’aimait? La jeune chanteuse s’était figée, pétrifiée, la gorge nouée, la respiration coupée, alors que son maudit cœur s’obstinait à se débattre comme un possédé, au point où ça en était douloureux.

Son estomac n’était qu’un nid de papillons plus fébriles les uns que les autres, ses doigts s’étaient pressés sur son t-shirt, alors qu’elle semblait réunir une force qu’elle ignorait posséder, toujours muette, toujours obstinément accrochée à lui, forcée d’affronter cette question qu’elle avait refoulé sans arrêt. L’aimait-elle? Savait-elle au moins ce que c’était que d’aimer? Réellement? Elle n’avait pas été conditionnée à cela, là d’où elle venait, l’amour était une fable qu’il valait mieux ne pas connaître, une indulgence que son rang ne lui permettrait jamais, une connerie inventée par les gueux pour justifier leurs mauvais choix de vie. Elle ne devait jamais envisager un futur aussi gai, ne pouvait s’accorder le luxe d’y penser, car jamais elle le tirerait les ficelles de sa propre existence, n’était-ce pas le genre de vie qu’elle avait vécu jusque-là? La vérité pourtant, était toute autre, parce qu’elle s’était égarée à y penser, à y croire un peu trop, qu’il y aurait une autre fin à cette histoire, que même si elle devait laisser tout derrière,

La bonne réponse aurait été un non sans équivoque, un rire narquois, c’est ce qu’on attendait d’elle, c’est ce qu’elle avait si vaillamment planifié lorsqu’elle avait commencé à le chauffer, à se divertir de l’intérêt qu’il lui portait. Il ne devait être qu’un pion, trop stupide pour réellement la menacer, trop rustre pour qu’elle s’attache… elle avait planifiée chaque action, calculé leur impacts, elle avait tout fait dans les règles de l’art, n’avait lésiné sur aucune prudence…. Il ne devait être qu’un passe-temps sans danger… Les questions se bousculaient dans sa tête, cette habitude de tout prévoir, d’anticiper les réactions des autres, de ne jamais se faire prendre au dépourvu…. Elle en était incapable lorsque c’était lui. Yurina avait pris une grande, très grande inspiration, son autre main, en proie à un léger tremblement, s’était permise de glisser délicatement sur la joue de son ainé, pour qu’il la regarde, pour l’empêcher de fuir, pas maintenant, pas quand elle faisait cet effort surhumain de murmurer, ses iris cramponnés aux siens, alors qu’elle savait très bien qu’elle empruntait un chemin dont elle ne pourrait faire demi-tour. D’un ton doux, vulnérable, elle avait soupiré un : « T’es vraiment aveugle…. » ses phalanges avaient tendrement effleuré sa joue alors qu’elle reprenait, avec plus d’aplomb, choquée d’avoir une réponse aussi claire sur la question, il l’avait toujours fasciné, attiré… : « Naoto… » cet aveux était une torture, pourtant, elle réussit tout bas, à lui confier, dans un effort surhumain : « oui … je t’aime… » Et c’était la seule chose sur laquelle elle n’avait aucun contrôle.

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Koike Naoto
     Mer 18 Avr - 23:56
I will end you ☽Les sentiments, il ne connaissait pas, il ne comprenait pas. Naoto était parti avec de bons sentiments dans la vie, mais n’avait jamais réellement connu l’affection. Il se souvenait de sa surprise quand Sae s’était accrochée à lui la première fois. Il n’avait pas compris ce qu’elle voulait. Ça avait été étrange, pas forcément désagréable mais bizarre. C’était stupide, en tant qu’adolescent, de découvrir ça pour la première fois. Encore aujourd’hui, l’affection lui semblait étrange. Il avait eu des relations, avait été en couple, ou plus ou moins, mais au bout du compte, il ne se comprenait pas, il ne comprenait pas ce qu’il vivait avec Yurina. Un coup d’un soir, une seule fois, il voulait se prouver qu’il y arriverait, qu’il pourrait se la faire. Et ça faisait neuf mois qu’il se le prouvait, encore et encore, qu’il retournait vers elle, qu’il la cherchait, mentait en feintant de la rejeter, puis revenait encore. Il n’y avait plus qu’elle, mais il se voilait la face, trouvait des excuses, se rendait ridicule.

Qu’est-ce qui leur était arrivé ? Comment est-ce qu’ils avaient pu tomber si bas ? Ses yeux se posaient sur Yurina, il ne comprenait pas. Pourquoi elle ? Pourquoi cette fille qui lui parlait si mal, qui ne lui montrait que du mépris, se montrait hautaine en permanence ? Sans doute parce qu’il avait rapidement compris qu’il y avait plus que ça, qu’il avait eu envie d’en voir plus. De passer outre la barrière de cette fille insupportable. Et maintenant, il regrettait sans doute, il réalisait que c’était allé loin, trop loin, plus qu’il n’aurait pu supposer supporter. Naoto était lâche, il se plaisait à se dire que c’était dans ses gênes, dans son sang, la lâcheté, il était né avec ça.

Lui aussi, détestait l’univers de la jeune femme. Le sien n’était pas mieux, mais il était plus libre. Moins d’opportunité, condamné à une vie médiocre, mais il pouvait en faire ce qu’il en voulait, de sa vie médiocre, personne n’était là pour la juger, la montrer du doigt, la condamner. Il sourit légèrement, hochant la tête. Oui, il savait bien qu’on avait toujours dirigé sa vie, que désormais, elle s’émancipait. Un peu. « Une option ? » Il était une option ? Naoto fronça le nez, ne sachant pas si c’était péjoratif ou non. Si elle n’avait pas le luxe de savoir comment penser, lui n’avait pas l’intelligence, c’était bien ça le problème. Ils étaient ensemble, il ne savait pas trop quoi faire de cette nouvelle. Il paniquait.

Mais alors, pourquoi est-ce que le chanteur avait posé cette question ? Est-ce qu’elle l’aimait ? Etait-elle amoureuse de lui ? La question l’obsédait. Du moins, depuis que l’idée lui avait semblé un peu moins folle, la question tournait dans sa tête, finissant par lui donner le tournis. Ses yeux ne la quittaient pas, pendu à ses lèvres dans l’attente d’une réponse de sa part, n’importe quoi. Sa main tremblait un peu, il se sentait ridicule. Il l’était. Mais Naoto ne voulait pas y songer maintenant, il avait l’impression que son cerveau était en burn out. Aveugle ? Oui, sans doute. Probablement. Sae le mettait en garde, Asuka l’avait sous-entendu aussi, il refusait de voir la réalité. Sa respiration était coupé, il attendait, comme un idiot, il était figé là, frissonnant au contact de sa main contre sa joue, quand elle murmura son prénom… L’aveux lui coupa le souffle, stoppa les battements de son cœur avant qu’il ne se lance dans un rythme effréné. Est-ce qu’elle mentait ? Est-ce qu’il rêvait ? Il n’en savait rien, il ne savait plus. Ses yeux se baissèrent, un rire surprit quitta ses lèvres.

Ses mains se posèrent vivement sur les joues de l’idole avant que ses lèvres n’aillent dévorer les siennes. Elle l’aimait, elle l’avait dit, elle ne pouvait plus le reprendre. Dans son élan de folie, d’euphorie, il la plaqua brusquement contre le mur derrière elle, laissant sa langue trouver un passage entre ses lèvres pour venir dominer la sienne. « T’es encore plus folle que ce que j’imaginais… » Il rit un peu. L’embrassa encore. Plus soudain, la panique, la réalisation, son propre lui qui lui rappelait que non, l’amour n’existait pas vraiment, que c’était tout de même de sacrée connerie. Elle ne pouvait pas l’aimer, elle allait le quitter, ils allaient se faire du mal, ils allaient s’entretuer. « Et maintenant ? » Oui, et maintenant ? Ils sortaient ensemble en attendant le pire, qu’elle aille se marier, que l’agence les vire ? « On peut pas être ensemble Yurina. » Il la relâcha. « Je veux pas qu’on soit ensemble. » Parce qu’il avait toujours été seul, qu’on le lâchait toujours d’un moment à l’autre. « Ça passera, on devrait plus se voir. » Même si ce serait difficile, dans la même agence, en tant qu’idole. Yurina devait s’en aller, emporter son amour plus loin. Le plus rapidement possible, ça ferait toujours moins mal.


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Invité
Anonymous
     Dim 22 Avr - 16:36
I will end you ☽ … Les mots lui avaient échappés, furtivement, sournoisement, et elle avait senti son souffle se coincer dans sa gorge, son cœur battre furieusement dans son poitrail, mais pas une seconde, elle n’avait tenté de les reprendre, ou de douter de leur véracité, elle le savait au fond, aussi tordu et déplacés soient de tels sentiments, ils la possédaient toute entière. Mais avec une telle démonstration de vulnérabilité venait l’accablante attente, la débilitante attente… et la crainte omniprésente que ces sentiments ne soient pas réciproques. Yurina n’avait jamais craint de rejet, ne s’était jamais préoccupée de l’opinion des gueux, sauf celui-là… Pétrifiée, elle avait réprimé un couinement alors qu’un rire nerveux répondait à ses aveux. Se payait-il la tête? Elle avait une envie grandissante de l’étrangler pour s’épargner ce fichu son, heureusement pour lui, il avait droit à trente seconde d’accalmie, le temps que ses neurones de sous-homme connectent. Ce qui sembla finalement se produire, lorsque des mains se posèrent sur ses joues et des lèvres sur les siennes. Immédiatement, une vague de soulagement s’empara d’elle, assez pour que sa réaction à sentir le mur heurter brusquement son dos soit de poser ses mains sur sa taille en lui rendant son baiser fiévreusement.

Son souffle court, elle s’arrêta un instant pour le dévisager alors qu’il la traitait… affectueusement … de folle? Elle avait pouffé de rire en roulant les yeux dans un non moins doux : « La ferme. » avant que ses doigts ne s’accrochent à lui, soufflant contre ses lèvres un : « Ça te les prends toutes hein? … mes premières fois. » un nouveau rire, et elle se perdant dans un baiser plus brûlant que le précédent. C’était certainement stupide, de sentir une telle euphorie s’emparer d’elle, d’être aussi … réjouie de constater dans cette expression silencieuse, que peut-être ses sentiments étaient réciproques, mais elle n’y pouvait rien. Instinctivement, ses mains s’étaient agrippées au bas de son T-Shirt pour le tirer vers le haut, comme si l’urgence de détourner toute forme de conversation était au moins aussi omniprésente que celle de dévorer ses lèvres, de narguer sa langue comme pour lui dire encore et encore l’infâme confession qu’il venait de lui extirper. Son cœur battait à tout rompre, et lorsqu’il se dégagea, une sensation glaciale s’empara d’elle, si bien qu’elle demeura immobile, les lèvres pincées, comme si le moindre mouvement pouvait libérer un démon dont elle ignorait tout…

Pas que ça ait arrêté quoi que ce soit. Parce qu’il avait eu cette façon presque dédaigneuse de demander encore et toujours, ce qu’ils feraient maintenant. Dans un souffle, elle risqua un : « Maintenant? » sans oser répondre. Elle ne savait pas, logiquement, ils ne pouvaient pas être publiquement ensemble, leur carrière en dépendait… et il était hors de question qu’on avoue ce faux pas à ses parents, elle tenait à sa vie, aussi misérable soit-elle… Alors quoi? Ils seraient un secret … pourquoi pas? N’était-ce pas une obligation vue leurs boulots? Ses iris noisette s’étaient posés sur son visage, s’accrochant aux siens, comme si elle espérait pouvoir le retenir, comme si elle sentait ce revirement de situation, cette façon qu’il avait de lui échapper, de la rejeter sans rien dire… Son cœur battait furieusement, ses iris s’embuaient de larmes qu’elle refusait de laisser couler, jamais, elle était bien trop fière. Non, ils ne devaient pas être ensemble… mais ils l’étaient, alors quoi… lentement, avec mille précautions, elle tenta un : « Mais oui, on peut ! Et quand ça sera le bon moment on va pouvoir l’ann-... » qu’elle ne fini jamais. Parce qu’il venait de la relâcher, et qu’elle pouvait sentir sa peau brûler là ou une seconde avant il la touchait.

Ses lèvres se pincèrent, toute trace de sourire volatilisée. Il ne voulait pas? Et puis quoi encore? Elle tenta un : « Pardon? » un peu trop hautin, puis un plus doux : « … Naoto. ». Quelque part, elle le sentait bien, que c’était sa façon de fuir, ou de ne pas la croire… elle avait envie de le secouer, de lui hurler dessus qu’il ne pouvait pas l’humilier de la sorte, la forcer à avouer ce genre de faiblesse et se payer sa tête après ça! Ses traits s’étaient durcis, ses sourcils froncés alors qu’elle pouvait sentir sa maudit pompe à sang se tordre d’agonie. Croisant les bras comme pour ne pas lui donner le luxe de la voir trembler, elle avait ordonné, comme un animal blessé tentant de masquer la douleur par l’attaque : « Fermes ta gueule. Ça sera toujours mieux que dire n’importe quoi. » Elle avait fait un pas en arrière, toujours adossée à ce maudit mur, elle sentait le sol s’évaporer sous ses pieds, ses entrailles se tordre de douleur. « … Ça t’amuse c’est ça? » elle n’était qu’acidité, colère, c’était un peu son mode de protection… « M’arracher des aveux de la sorte ? »

Elle allait l’étrangler. Il avait peut-être eu de la chance, avec les autres avant, avec ces connes qui préféraient se faire larguer. Mais Daimon Yurina était tenace, on ne lui disait pas non, on ne la rejetait pas. Jamais! Faisant quelque pas dans la chambre, elle pesait sur chaque pas, comme si elle aurait aimé l’écraser. Elle devait se reprendre, ne pas le laisser la voir faible, le démolir en premier! « Pourquoi tu m’as demandé ça hein?! Pourquoi tu me l’as fait dire! » elle s’était arrêtée devant la boite, en extirpant la lettre déposée précédemment, aveuglée par son besoin de l’anéantir. Serrant le papier, elle se dirigea vivement vers la porte, l’ouvrit d’un geste brusque. « Va te faire foutre! »

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Koike Naoto
     Mar 8 Mai - 22:29
I will end you ☽L’amour, l’amour, l’amour. Qu’avait-il déjà rêvé de l’amour, que s’était-il imaginé ? Pas grand-chose. Il n’y avait jamais cru, ne faisant pas la différence entre une fiction de Tarantino et une romance cinématographique. Pour lui, c’était tout aussi fou, impossible. Il ne croyait pas aux couples qui se formaient autour de lui, ne voyant que ceux sur le long terme. La haine mutuelle que se portait ses parents, la solitude de Fukada-san, qui avait perdu son « grand amour » il y a bien des années, sans jamais s’en remettre. C’était stupide, il le savait, ne comprenant pas pourquoi personne ne le voyait, personne ne le réalisait. Il ne voulait pas le dire à Sae, il ne voulait pas lui faire de peine, elle était si pure. Elle voulait tellement y croire, il n’avait pas le cœur à lui dire la vérité.

Pourtant, il était tombé dedans, pourtant, il vivait sa première histoire. D’amour ? C’était encore étrange à avouer. Et il avait peur. Peur parce qu’il savait que ça ne pourrait pas durer, que ce n’était peut-être pas sincère, qu’elle allait le quitter, qu’elle allait l’abandonner, comme à chaque fois qu’il aimait. Il s’éloignait de Sae pour ne pas devoir affronter son départ un jour ou l’autre. Depuis qu’ils étaient majeurs et avaient dû quitter le foyer, il avait cette crainte. La perdre, ne plus la revoir. Pourtant, si elle partait, ce serait de sa faute. Il ne lui rendait pas toujours son affection, il ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait, ne lui montrait pas combien il tenait à elle. Peut-être cherchait-il un peu à se faire abandonner.

Pourquoi lui demander si elle l’aimait ? Pour entendre une réponse négative, se dire qu’il le savait et continuer sa vie en plein déni ? Pourquoi l’embrasser maintenant qu’elle avait avoué ses sentiments ? Parce qu’il était heureux, parce qu’il ressentait ce drôle de sentiment. Le bonheur. Il avait l’impression de ne pas être seul, que pour une fois, dans sa vie, tout allait bien, en son sens. Il ne galérait pas à savoir comment il allait vivre, comment est-ce qu’il allait manger, ce qu’il allait faire le lendemain. Il ne rencontrait pas des filles insignifiantes qui ne tombaient pas amoureuses de lui, parce qu’il n’avait rien à offrir, rien à apporter, qu’il était trop con, trop mal élevé. Non, c’était différent cette fois. Ils pouraient l’annoncer, oui, le dire, officialiser, pourquoi pas. Mais non. Soudainement, il prit peur, il la rejeta, se rappelant de qui ils étaient, de qui elle était. Il prit peur.

Et si elle le laissait tomber, et s’il s’attachait trop, encore ? Et s’il baissait les armes et qu’elle le mettait à terre ? Hors de question de laisser une chose pareille arriver ! Pas à lui. Il ne l’écoutait pas, il ne l’écoutait plus, elle finirait par l’oublier, il ne répondait pas. Pour une fois, il fermait sa gueule, secouant la tête. Non, ça ne l’amusait pas. Il était pétrifié, comme confronté à sa plus grande phobie ; les sentiments. Il la vit attraper la lettre de sa mère, il fit un pas vers elle, tendant le bras. « YURINA ! » Mais il n’osait avancer plus, main tendue, il remarqua qu’elle tremblait un peu. Qu’elle prenne cette fichue lettre, qu’elle s’en aille. Il n’avait plus la force de lutter.


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Invité
Anonymous
     Sam 12 Mai - 19:22
I will end you ☽ Yurina n’avait jamais été humiliée de la sorte, pas une seule fois, même sous les reproches et les insultes de son paternel, elle avait toujours réussi à garder la tête droite, à demeurer implacablement froide, à conserver ce masque d’indifférence qu’il exigeait d’elle et à ne surtout pas, jamais, le laisser voir qu’il l’avait profondément blessée. Et pourtant, pas un seul de ces coups ne faisait aussi mal que le rejet cuisant que venait de lui imposer son ainé. Elle était demeurée là, face à lui, le cœur à nu et pourquoi? Pour se faire repousser comme la dernière des gueuses? Pour qui se prenait-il? N’importe qui serait chanceux de l’avoir, ne serait-ce que comme faire valoir, elle lui offrait plus, infiniment plus et voilà qu’il crachait sur son opportunité. C’était à n’y rien comprendre. Et plus que les battements frénétiques de sa pompe à sang, plus que le venin acide qui coulait dans ses veines en faisant grimper en elle une toute nouvelle forme de colère, il y avait l’incompréhension profonde. Avait-elle si mal joué ses cartes? Avait-elle réellement si mal compris ses intentions?

… Elle aurait comprendre, vraiment, mais la blessure était si vive, la plaie si profonde dans son battant qu’elle ne put que serrer les lèvres et redresser la tête, comme la fille digne qu’elle était. Il n’allait pas la ruiner, il ne gagnerait pas, pas cette fois-ci, elle en avait déjà trop dit, trop confessé. Et pourquoi? Pour ça? Saisissant la lettre, elle lui avait tourné le dos, se dirigeant vers la porte. Ne pas se retourner, ne pas lui donner ce plaisir, c’était son intention, jusqu’à ce que son prénom raisonne dans le couloir et qu’elle daigne lui accorder ce regard glacial, ne disant rien sur cette main qu’elle voyait bien tremblante. Elle avait envie de lui faire mal, de le tordre autant qu’il l’avait courbé, de le briser irrémédiablement. Cette envie de destruction la terrorisait au moins autant que ses sentiments. Elle soupira, le fixant avec une franchise cruelle. « Tu vas le regretter. » Sur ces mots, elle s’éloigna, claquant la porte, lettre dans la main, drapée dans sa fierté. Elle ignorait quel serait son prochain mouvements, mais une chose était certaine, jamais, elle ne serait plus jamais assez conne pour être aussi faible.

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