PLEASE SAVE ME |♥| HAROON

♡ Haroon ♡

Sa main avait attrapé celle de son homme, se fichant qu’elle soit moite ou non. Il la serra doucement entre les siennes. Il était là maintenant, oui. Et tout irait bien désormais. Ji Hoon se le répétait encore et encore. il était sain et sauf, libre. Et Haruto aussi. Il ne se serait jamais pardonné si Kobayashi avait grièvement blessé son compagnon, ou pire encore. mais ça, il ne voulait même pas y penser. Tout allait bien, ils étaient ensemble, son homme l’avait sauvé, comme le super héros qu’il était, comme l’homme incroyable qui le surprenait chaque jour qu’il avait toujours été. Le Coréen n’ignorait pas sa chance, conscient que sans lui, le pire aurait pu arriver. Ils allaient pouvoir enfin mettre un point à toute cette histoire, concernant l’agression de son homme, Kobayashi. Ça allait bientôt être derrière eux. C’était ce que le Coréen allait se répéter, pour tenir le coup, pour ne pas s’écrouler une fois à l’hôpital puis au commissariat. Il savait que ça allait être compliqué, qu’on allait lui poser beaucoup de questions. il devait être prêt, répondre sincèrement, dire exactement ce qu’il s’était passé, avec le plus de détails possible. Il espérait que ce fou serait enfermé, qu’il n’aurait plus jamais à le revoir.

Comme un robot, il suivit à la lettre ce qu’on lui demandait de faire, passant les examens en se demandant si cela servirait réellement à quelque chose. Pouvait-on encore trouver des traces de la drogue que lui avait donné l’ancien agent dans son sang ? Et s’il avait vraiment abusé de lui, pourrait-on le prouver ? Il s’était douché chez lui, il ne savait pas s’il y avait encore la moindre trace. Au fond de lui, Ji Hoon ne savait pas s’il était préférable de savoir ou non. Il avait peur. Peur de ne jamais s’en remettre, que, si c’était vrai, cela brise quelque chose avec Haruto. Que ce dernier ne puisse pas vivre avec ça. Ce serait beaucoup lui demander, au fond. Son homme faisait tellement pour lui, il était le meilleur fiancé qui puisse exister, mais il avait probablement ses limites lui aussi. Jamais il n’aurait imaginé se trouver dans cette situation. Devoir expliquer une situation irréelle. Il parlait comme s’il n’était plus concerné, comme s’il racontait l’histoire d’un autre, ses yeux figés sur le bureau de l’agent de police. Sa voix n’était qu’un murmure, il se demandait parfois s’il parlait encore japonais, si on l’entendait. Il parlait, encore et encore, racontant machinalement ce qui était arrivé, confiant plus difficilement les flashs qu’il gardait après la sortie du bar, expliquant qu’il ne savait pas ce qu’il y avait eu ensuite.

Ca avait été long, mais il avait pu arriver au bout après sa déposition, il fila retrouver son fiancé, se serrant à lui, comme pour se rassurer, se dire que c’était bon. c’était terminé. Un soupir lui échappa, il regagna la voiture, impatient de rentrer chez eux. De retrouver les petits chiens, sa douche, son lit. Ji Hoon était épuisé comme s’il n’avait pas dormi depuis deux semaines, mais il était certain de ne pas trouver le sommeil. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, il gardait une angoisse permanente au fond de lui, comme s’il pouvait instantanément se retrouver à nouveau sur ce canapé, menotté, que Kobayashi allait entrer et le bloquer comme il l’avait fait pour essayé de le toucher. Non, tout allait bien, ils rentraient chez eux, ils allaient retrouver cet appartement qu’ils aimaient tant tous les deux, il allait pouvoir aller contre son homme, blottit dans ses bras, là où il se sentait le mieux, où il lui semblait que rien ne pourrait lui arriver. Il n’était jamais plus heureux que juste avec son compagnon, juste eux deux contre le monde. Son compagnon qui avait été si courageux aujourd’hui. Qui l’avait plus impressionné que jamais.

La douche avait été longue mais nécessaire pour se remettre de ses émotions. Il tentait de laver tout ce qu’il avait pu lui faire, quand il l’avait embrassé. Il espérait ne pas avoir inquiété Haruto en étant si long, retrouvant rapidement le canapé. Il lui proposait d’aller se coucher sans lui, mais son regard le suppliait de rester avec lui. il avait terriblement besoin de son homme près de lui, de savoir comment il l’avait trouvé, comme pour se rassurer. Se dire que son homme pouvait le sauver, quoiqu’il arrive. Avec l’aide de Liang. Il avait avec les deux un lien extrêmement fort, Ji Hoon était certain d’être lié avec Haruto aussi, pas de la même façon que Liang. Avec ce fil rouge. Collé à lui, il l’écoutait lui racontait comment il l’avait trouvé, le cheminement de son enquête. « Tu es mieux que lui. » Souriant un peu, il se disait que Conan n’avait pas fier allure à côté de Kamiya Haruto. Qu’il ait giflé Kokoro l’étonnait pas il n’allait pas la plaindre, elle était sûrement lié à tout ça, il la détestait encore plus qu’avant. elle n’avait eu aucune honte à essayer de séduire son homme, au final. Il ne pouvait pas pardonner ça. « J’aimerais voir la photo… » Pour être sûr qu’il ne lui disait rien, qu’il n’était pas éventuellement l’homme qui conduisait la voiture, à qui Kobayashi parlait en montant.

Instinctivement, sa main toucha son bras, merveilleusement musclé. Leurs séances de sport n’étaient pas vaines. « T’es le plus fort maintenant. » Il se laissa embrasser, tant que c’était chaste, il pouvait le faire. Ji Hoon lui sourit, posant doucement sa tête sur son épaule. C’était à son tour de parler, de raconter exactement ce dont il se souvenait. Ce début de soirée, où tout devait bien se passer, deux heures maximums avant qu’il ne retrouve son fiancé pour tout lui raconter. Secouant la tête aux mots de son homme, sa main serra la sienne. « Non, tu pouvais pas savoir. Personne pouvait imaginer ça. » Il n’en voulait pas à Haruto, parce qu’il avait été volontaire, il n’avait pas beaucoup hésité avant de partir. Ils étaient fautifs d’un manque profond de réflexion. Liang aurait sûrement mené son enquête au préalable. C’était ce qu’il faisait toujours avant de l’envoyer quelque part. Haruto n’était pas Liang, et lui non plus. Il n’osa pas dire exactement ce qui s’était passé dans cette voiture. Principalement parce que son souvenir était flou, peut-être faux. Il ne voulait pas implanter de mauvaises images dans l’esprit de son homme, craignant sa réaction, craignant qu’il ne puisse plus le regarder, qu’il y ait quelque chose qui se brise entre eux. C’était mieux de garder ça pour lui, il finirait par oublier.

Ses indications avaient aidé, mais l’intelligence de son homme avait fait le reste. « Hey… Je t’ai dit de pas t’en faire. » Son doigt essuya ses larmes, il se retenait de pleurer à son tour, mais il n’y arriverait sans doute plus, il avait assez pleuré pour aujourd’hui. Il devait se remettre. Se collant à son homme, il le serra dans ses bras. « Moi aussi je t’aime… Plus que tout au monde, mon Superman. » Il espérait que Haruto avait raison, qu’on allait enfermer ce malade, qu’ils n’auraient plus à le revoir. Sans doute au procès, il le savait. Il avait déjà peur, de le recroiser, de devoir parler, d’entendre ce qu’il pourrait dire. Son homme bailla, il devait être épuisé, après tout ça. il méritait de se reposer. Ji Hoon ne voulait pas se coucher, mais il ne pouvait refuser ça à son homme. lentement, il hocha la tête, attrapant sa main pour se lever à son tour. « D’accord, je viens. » Il tenta un sourire. « Non, ça ira, on pourra éteindre la lumière. Et je veux que tu dormes, tu as l’air épuisé, Baobei… » Suivant son homme jusqu’à leur chambre, les petits chiens ne tardèrent pas à courir à en perdre leurs petites pattes pour les rejoindre. Ji Hoon sourit un peu en les voyant. Madame Tanaka s’était bien occupée d’eux, visiblement. Se glissant dans le lit, il attendit que son fiancé s’allonge à son tour pour immédiatement venir se coller à lui, éteignant la lumière. Sa main caressait doucement son torse. « Bonne nuit, Baobei. » il se redressa pour l’embrasser sur la joue, puis doucement sur les lèvres avant de se coucher à nouveau. Le sommeil ne le trouva pas cette nuit-là, mais il avait suivi la respiration de son compagnon, collé à lui, appréciant chaque instant près de lui, il finit par doucement se calmer, fermant les yeux à son tour.

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