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 You are all I long for, all I worship and adore ♥ HAROON

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— I'M MADE IN JAPAN —
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Kamiya Haruto
     Mar 27 Aoû - 0:49

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


En fréquentant Ji Hoon, Haruto avait compris ce qu’était la véritable amitié. En l’entendant galérer à parler japonais, il n’avait pas vraiment réfléchi et lui avait parlé dans sa langue natale de façon claire et compréhensive, afin que le Coréen s’améliore avec le temps. Et cela avait payé. Le seul regret du Japonais ? Que l’accent si charmant de son meilleur ami disparaisse peu à peu. Parce qu’il en était sûr, cela faisait parti des nombreux points qui l’avaient charmé. Et au final, en sortant avec Ji Hoon, Haruto avait compris ce qu’était le véritable amour. Plutôt que d’aider Ji Hoon à s’améliorer en japonais, il avait décidé d’apprendre lui le coréen, et plus tard le chinois. Car après avoir été charmé, il voulait charmer à son tour. Il voulait rendre à Ji Hoon ce que ce dernier lui donné. Il voulait mériter son amour, mériter cette histoire, qui malgré les sentiments forts qu’ils pouvaient éprouver l’un pour l’autre, restait fragile. Plus l’amour était sincère, plus il l’était, car chacun se donnait complètement à l’autre, de bien des façons différentes. Comme apprendre la langue natale de l’autre, par exemple. Ji Hoon excellait déjà en japonais. Haruto, lui, avait encore du chemin pour atteindre le même niveau, ne serait-ce qu’en coréen. Presque bilingue ? Il n’en était pas tout à fait certain, mais sourit chaleureusement à son compagnon, le remerciant d’un baiser tendre et amoureux. Il avouait parfois exagérer un peu son accent sur des mots basiques, juste parce qu’il aimait la petite lueur qui se mettait à briller dans le regard amusé de Ji Hoon.

Le Japonais ne voulait pas argumenter pour sa mère. Pas ce soir. Il se faisait assez souvent avocat du diable pour tenter d’atténuer l’animosité que son fiancé éprouvait à l’égard de Haruka. C’était après tout compréhensible, compte tenu de ce qu’elle avait pu leur dire par le passé. Mais Haruka était au Japon, à des milliers de kilomètres d’ici. Londres était devenue leur cocon pour quelques semaines. Un moment trop court, que Haruto s’était promis de vivre à fond, et de profiter de chaque instant qu’il pouvait y passer avec Ji Hoon. Ce dernier se montrait si amoureux, que l’ennui qui pouvait parfois envahir le Japonais quand il n’était pas là devenait plus que secondaire. Et puis, Haruto s’occupait comme il le pouvait, en faisant de shopping pour leurs petits chiens ou en allant se perdre dans Camden et décider sur un coup de tête (ou presque) de se faire tatouer. Que cela inspire Ji Hoon le mettait vraiment en joie. Que penserait mamie Shizue de ces tatouages, d’ailleurs ? La question s’imposa à lui quand il la mentionna ensuite. Sa grand-mère l’étonnait réellement. S’il avait toujours su qu’elle pouvait se montrer compréhensive à bien des égards, son petit-fils avouait être surpris par son ouverture d’esprit incroyable. « Tu sais, elle parle souvent de toi aussi. C’est l’une de tes plus grandes fans. Je la soupçonne même d’avoir créé un petit fan-club à ta gloire, avec ses amies. L’une d’elle m’avait une fois demandé de tes nouvelles, et demandé si tes cheveux étaient aussi doux qu’ils en avaient l’air. » Il sourit à son fiancé, amusé mais sincère dans ses propos.

D’ailleurs, il ressentit l’envie urgente de passer sa main dans ses cheveux, mais il se contint du mieux possible. Il n’oubliait pas qu’ils étaient en public, même s’il en allait avec ses petits sous-entendus de jeux coquins. Une légère rougeur colora ses joues à la réponse de Ji Hoon. Ce dernier savait toujours comment lui répondre pour le prendre de court. Un léger rire lui échappa. « Rassure-toi, pas seulement à convaincre. » Doucement, il se mordilla la lèvre inférieure, et la main jusque là sur la cuisse de son fiancé remonta un peu, serrant doucement, avant qu’il ne la retire. Lui aussi aimait beaucoup jouer à ce jeu, oubliant alors qu’ils étaient en public. Haruto reprit alors la conversation là où il l’avait laissée, comme si de rien n’était. « Tu penses qu’on ne devrait se porter volontaire pour aider les lesbiennes, dans ce cas ? » Idée pas si stupide, en réalité. Haruto ne plaisantait qu’à moitié, sachant combien Ji Hoon charmait femmes et hommes. Mais il garderait malgré tout cette idée de bénévolat dans un coin de sa tête. Puisqu’il avait découvert son homosexualité sur le tard, il ne pourrait pas d’être d’une très grande aide pour les jeunes adolescents qui le réalisaient plus tôt, mais ses connaissances de part son métier l’aiderait sûrement. Et s’il se spécialisait, au long terme ? Peut-être trouverait-il un tout autre sens à sa vocation ? « Et c’est bien dommage, tu es vraiment très sexy quand tu en portes. » Mais de qui se moquait-il ? Ji Hoon l’était toujours, en toutes circonstances. Un rire franc lui échappa à l’aveu de ce dernier. « Ne t’inquiète pas pour ça. Ta simple présence m’a beaucoup aidé. Il y a peu de personne qui aurait fait ce que tu as fait pour moi, à cette époque. » Ji Hoon avait tenu bon, s’était montré intrusif dans la vie de l’étudiant que Haruto avait été, mais pour une bonne cause. Personne ne s’était autant inquiété pour lui, personne n’avait réussi à comprendre que derrière ses ‘tout va bien’, Haruto avait eu besoin d’un soutien quotidien. Ji Hoon le lui avait apporté sans rien lui demander en retour. Quand il repensait à cette époque, une douce chaleur se diffusait dans sa poitrine, irradiant dans tout son corps. « Avec toutes les choses incroyables qu’on a vécu, je me dis qu’il est impossible pour nous de deviner de quoi demain sera fait. » Sa main attrapa celle de Ji Hoon. « Et c’est ça qui me plait. » Haruto voulait simplement vivre sa vie avec Ji Hoon. Pour le reste, ils verraient au moment propice.

_ ♥ _

Une fois que le photographe le libéra, Haruto rejoignit Ji Hoon sans attendre. S’il s’écoutait, il se pendrait à son cou. Chose impossible pour le moment, cela dit. Professionnel. Il ne cessait de se répéter ce mot. Cela ne l’empêcha pas de sourire amoureusement à son compagnon quand celui-ci lui affirma être son plus grand fan. « Mamie Shizue aurait sûrement quelque chose à redire à propos de ça. » Ou peut-être pas. Haruto avait hâte de lui offrir ce magazine, de lui montrer ce qu’il pouvait accomplir quand il sortait de sa bulle. Pourtant, il ressentait également un stress énorme en pensant au lendemain, son cœur tambourinant immanquablement à chaque fois qu’il y pensait. Heureusement, Ji Hoon serait à ses côtés. Toutes les photos seraient prises à deux, il lui suffisait alors de garder à l’esprit le thème du photoshoot. « Pour le moment, je trouve ça amusant. J’espère vraiment ne pas tout gâcher, demain. » Il en allait également de la réputation de Ji Hoon. Pour alléger son esprit et se débarrasser de son stress, Haruto chercha à plaisanter. Il secoua doucement la tête. « Les seules photos que je veux faire, c’est avec toi. Seule condition de mon contrat très exclusif. » Le mannequinat n’était pas son rêve. La psychiatrie était son domaine, et Haruto le réalisait chaque jour, alors qu’exercer son métier lui manquait toujours un peu plus. Poser pour un magazine en compagnie de son fiancé pour un seul photoshoot exceptionnel ? Pourquoi pas. Oui, avec plaisir ! Poser seul pour il ne savait quelle marque ? Non. « Oui et puis, un psychiatre narcissique, ça fait mauvais genre. Il plissa le nez avant de faire part à Ji Hoon de son idée plus sérieuse. « Il y en a qui colleraient parfaitement ! Et puis, on pourrait en faire un album à montrer à nos futurs enfants. » Pour montrer qu’ils étaient cools, comme Ji Hoon l’avait suggéré quelques jours plus tôt.

Cependant, Haruto n’était pas sûr de vouloir être blond pour ces photos. Il s’inquiétait déjà d’être dégarni d’ici quelques années, et savait combien les colorations n’étaient pas conseillées pour les personnes à risque comme lui. Secouant doucement la tête, il eut un soupir soulagé. « Ma couleur naturelle, c’est ce qui me va le mieux ! Non ? » Sa main passa dans ses mèches noires. « Et puis… J’ai vraiment l’impression d’avoir un trou qui commence à se former, là derrière. Ça m’inquiète vraiment, tu sais. » Sa main finit par s’arrêter sur ce qu’il pensait être le début de sa calvitie, comme s’il avait oublié l’important stress de ces dernières semaines. Laissant son bras retomber lentement, Haruto préféra mentionner ses muscles, retrouvant le sourire quand Ji Hoon le lui toucha. Hochant la tête, il fut heureux que ce dernier soit de son avis. « Il n’y a que toi qui mérite vraiment de les toucher, tu sais. » De toute manière, c’était bien pour lui que le Japonais s’entraînait autant, pour avoir un corps qui lui plaisait.

Mais son sourire taquin fut remplacé par un autre, plus timide. Pouvaient-ils profiter ainsi du photographe, pour une raison si personnelle ? L’idée valait la peine d’être soumise. Qu’elle emballe visiblement Ji Hoon fit naître un large sourire sur les lèvres du Japonais. « N’est-ce pas ? On a la chance d’être ici, je me disais qu’on devrait en profiter. Et puis, la météo pour les prochains jours ne semble pas si mauvaise que ça ! » Avec un peu de chance, le soleil serait même au rendez-vous ! Son sourire se fit amoureux, alors que ses yeux plongeaient dans les siens. Mais la surprise le gagna quand Ji Hoon se dirigea vers le photographe. Soudainement timide, il serra sa main, souriant à Tegoshi. Son cœur tambourina très fort dans sa poitrine. Il fixa le photographe d’un air presque suppliant. Ce serait un merveilleux cadeau de mariage, s’en rendait-il seulement compte ? Qu’il accepte si rapidement le mit en joie, lui donnant l’envie de sautiller – évidemment, il ne le fit pas. Haruto le remercia en s’inclinant respectueusement, ému par sa réponse aussi rapide que positive. Se redressant, il se tourna vers Ji Hoon, tout sourire. « Tu crois qu’il est l’exemple que la mentalité japonaise évolue ? » Si c’était ça, il y avait de quoi se montrer optimiste. « On se réserve la soirée de demain soir ! Même si je suis sûr que tu vas déjà chercher où acheter nos costumes dès ce soir… Et moi des endroits romantiques. » Il lui sourit, appréciant le baiser sur sa joue. « Italien, c’est parfait ! Laisse moi récupérer mes affaires, et on y va ! »

Une fois prêt, Haruto rejoignit Ji Hoon et lui attrapa la main. C’était convenable, désormais, puisque leur journée était terminée. « Tu sais, je me disais… On pourrait aussi faire ce genre de photoshoot à Los Angeles. Et pourquoi pas lors d’autres voyages ? Après tout, on ne sait pas encore quand on pourra vraiment se marier, alors… » Autant en profiter ? Il sourit à son homme, se collant à lui pour l’embrasser tout en marchant. « Je serai peut-être blond pour l’un de ces shootings ? » Blague à part, il était sérieux pour les différents photoshoots. « Et si on prenait Kimyaki et Takochi avec nous ? » Plus il y pensait, et plus il était clair que ce ne serait pas une option. « Je pourrai leur trouver des petits costumes à eux aussi. Promis, rien d’extravagant. » Les petits chiens n’avaient pas vraiment apprécier les manteaux lumineux, à sa plus grande déception. Désignant une pizzeria, Haruto proposa d’y commander leurs pizzas pour une soirée en amoureux tout ce qu’il y avait de plus classique. Attendant que leur commande ne soit prête, il entourant les hanches de son homme de ses bras, avant de lui voler un baiser. Tout était parfait dans le meilleur des mondes. Dans leur petit monde à eux.


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Lee Ji Hoon
     Mer 28 Aoû - 0:43

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Shizue était une femme incroyable, Ji Hoon l’avait su lors de leur première rencontre, alors qu’il n’était qu’en fauteuil roulant. Quand elle l’avait immédiatement accepté, sans les juger, ni Haruto, ni lui. Qu’ils étaient restés seuls quelques minutes et où elle lui avait parlé de son mari, de Keisule. Des charmes des hommes Kamiya auxquels ils avaient tous les deux succombés. C’était la première fois que quelqu’un les acceptait aussi rapidement, sans se poser de questions. Elle s’était montrée ouverte, sincèrement intéressé et curieuse d’en savoir plus sur eux deux, sur son petit-fils, la relation qu’ils entretenaient. Et avec le temps, cette proximité s’était intensifiée. Il aimait lui parler, prendre de ses nouvelles, parler de Haruto. C’était leur sujet favoris, celui qu’ils aimaient le plus. Elle lui racontait des anecdotes de sa jeunesse alors que Ji Hoon lui parlait de choses plus actuelles. Des petites histoires amusantes concernant son homme ou juste quelque chose de bien qu’il avait fait, un moment où il avait été particulièrement attentionné, une surprise qu’il lui avait fait. Shizue souriait toujours jusqu’aux oreilles, heureuse d’entendre que son petit-fils était un si bon fiancé, qu’il était plus romantique que l’était son défunt mari et son propre fils.

« Alors ? J’espère que tu lui as dit que t’as jamais rien touché de plus doux. Tu dois m’aider à vendre du rêve à mes fans. » Même si c’était une vielle dame de quatre-vingt ans, ça n’avait aucune importe, elles devaient l’aimer. Toutes. Et penser qu’il était parfait, avec des cheveux tout doux et beaucoup de charisme. Avec lui, il aimait divaguer, plaisanter sur ces fans improbables, s’envoler dans des délires qui n’amuseraient personne d’autre sauf eux. Faire des sous-entendus osés en pleine rue. Personne ne les comprenait, se disait-il. Oui, personne. Tout le monde marchait à côté d’eux sans même les regarder, trop occupé par leurs propres vies, les propres problèmes qu’ils pouvaient avoir. Ji Hoon volait sur son petit nuage, comme dans un autre univers. « Non, inutile. J’étais hétéro avant de te connaître, tu ferais tomber n’importe qui amoureux de toi… » Ji Hoon ne croyait pas que la sexualité était quelque chose de figée. On tombait amoureux, un jour, et tout changeait. « Si tu m’en ramènes une, je la mettrais rien que pour toi. » Son sourire se fit coquin en le contemplant. Ji Hoon voulait être là pour lui, près de lui, comme il l’était depuis le début. Son cœur lui dictait de s’accrocher à ce beau Japonais, de ne jamais le lâcher. Ji Hoon l’aimait depuis le premier jour et il voulait prendre soin de lui, s’assurer qu’il allait bien. « C’est parce que personne ne t’aime autant que je t’aime moi. » C’était impossible, son amour pour lui dépassait l’entendement, rejoignait les étoiles et glissait dans l’univers. « C’est ça que j’aime aussi… Chaque instant avec toi est unique. » Leur avenir pouvait changer du tout au tout. Mais il continuerait à l’aimer toujours aussi fort.

_♥_


Son cœur battait si fort, à le regarder poser, entrer un peu dans son univers. Haruto était sublime, il sentait son cœur gonfler de fierté à le voir ainsi, à entendre les personnes autour de lui le complimenter ou juste l’admirer en silence. C’était un homme incroyable, Ji Hoon le disait à qui voulait bien l’entendre. Il était beau, intelligent. Beau à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. « On s’était mis d’accord avec elle déjà. Elle est ta plus grande fan et moi ton plus grand fan. » Son sourire se fit malicieux en fixant son homme. qu’ils étaient niais parfois. Mais qu’est-ce qu’il aimait l’être avec lui. S’il aimait le taquiner un peu, le chercher de temps en temps, il adorait lui déclarer son amour encore et encore, pour qu’il n’oublie jamais. Qu’il soit pleinement conscient de l’amour que lui portait Ji Hoon et qu’il n’en doute jamais. « Tu vas rien gâcher, je te le promets. Tu feras de ton mieux et ce sera parfait, tout le monde va adorer. Son sourire s’agrandit en imaginant des photos d’eux sur les murs de son cabinet, il pouffa en hochant la tête. Oui, ça risquait de faire mauvais genre, le psychiatre qui affichait des photos de lui un peu partout. « Si tu veux, on les mettra dans la chambre d’amis, pour mettre nos invités mal à l’aise. » Ou leurs enfants, un jour. Ji Hoon espérait tellement qu’ils en auraient. Il rêverait d’en avoir trois, mais un, ce serait déjà merveilleux. « Comme ça c’est eux qu’on mettra mal à l’aise. » Comme ses parents pouvaient le mettre mal à l’aise lui parfois, c’était le jeu.

Haruto était sincèrement beau peu importe la couleur qu’il portait. Mais Ji Hoon devait avouer que son cœur fondait un peu plus quand il restait naturel. C’était comme ça qu’il l’avait connu, qu’il était tombé amoureux de lui. « Oui, c’est comme ça que je te préfère. » Cependant, le Coréen admettait aussi craquer pour Haruto quand il changeait. Pour un temps, c’était nouveau, c’était excitant. Mais ça ne valait pas ses beaux cheveux noirs. Et son début de calvitie. « Mais non, Baobei, j’ai regardé et c’est rien. » D’accord, il y avait un peu moins de cheveux, mais ce n’était pas alarmant. Si ça le devenait, ils trouveraient une solution. la greffe de cheveux, par exemple, ça se faisait, c’était un classique. Ses cheveux restaient très beaux, doux et soyeux, Ji Hoon les adorait et ne s’en lassait jamais. Il ne voulait pas qu’il les perde, mais si cela devait arriver, il continuerait à le trouver beau et à le lui dire, lui rappeler qu’il était séduisant quoiqu’il arrive. Ce n’était pas ça qui changerait quoique ce soit. Après tout, ce n’était pas de ses cheveux qu’il était tombé amoureux mais de lui tout entier, avec ou sans cette belle crinière qu’il portait sur la tête. « Y a que moi qui dois les toucher, surtout ! » Il fronça les sourcils, l’air menaçant, mais il ne faisait frémir personne.

Prendre des photos de mariage ici était vraiment une très bonne idée. Haruto l’avait peut-être dit comme ça, sans totalement y penser, mais Ji Hoon se disait que le moment serait vraiment très bien choisi. « Oui, c’est vrai ! Il pleuvera pas, on devrait en profiter. Ça ferait un beau souvenir, quelque chose d’original. Tout le monde n’a pas des photos de mariages à Londres… » C’était un peu extravagant mais ils méritaient bien ça. ils méritaient le meilleur, et Ji Hoon voulait des souvenirs d’eux ici. Il avait ses vidéos, ses photos. Il se disait qu’un jour, il faudrait qu’il tri tout ça, qu’il fasse un albums et sauvegarde les vidéos pour pouvoir les regarder plus tard, dans dix, quinze, cinquante ans. Sans attendre, il alla demandé à Tegoshi s’il acceptait d’être leur photographe. Pour une seule séance, deux heures, grand maximum. Et ce dernier ne mit pas longtemps à accepter. Ji Hoon contint un cri de joie, le remerciant plusieurs fois devant son regard désabusé. Il s’en fichait, il s’ennuyait juste. Tegoshi ne jugeait pas les gens, ou plutôt, il était blasé de tout ce qu’il y avait autour de lui. un artiste torturé, qui mettait de côté ses valeurs pour un bon salaire. Ji Hoon savait qu’il était profondément gentil au fond de lui mais ne parvenait pas vraiment à l’exprimer.

Attendant que ce dernier quitte le studio, son sourire s’allongea de part et d’autre de son visage en fixant son fiancé. Il avait accepté ! « C’est un artiste, ce genre de type a toujours des idées plus avancées. » Ils méprisaient tout le monde de la même façon. Dans sa tête tournait déjà tous les lieux probables, les costumes qu’ils pouvaient porter. Il avait déjà tellement hâte ! Demain soir, c’était parfait pour chercher de beaux costumes, mais Haruto avait raison, il ne saurait pas attendre si longtemps. « Je te promets de te montrer toutes mes trouvailles sur internet. » Pas d’achat sans l’accord de son homme. de toute façon, ce n’était pas le genre de choses qu’il voudrait acheter sur internet, ils devaient essayer. Souriant à son homme quand celui-ci accepta l’italien qu’il proposait, il attendit sagement son retour, prévenant Rory qu’ils allaient rentrer et qu’ils seraient là demain, à l’heure. Avec un sourire, le professionnel lui conseilla d’être sage ce soir pour être pleinement en forme demain. Pas trop de bêtises. Ji Hoon préféra juste hocher la tête, souriant légèrement. Il le mettait mal à l’aise parfois. Ça devait être le côté anglais.

Saisissant la main de son homme qui revenait près de lui, il salua le reste de l’équipe avant de retrouver les rues Londoniennes. L’idée de son homme lui fit ralentir légèrement le pas. « Tu viendras me voir à Los Angeles ? » Ils n’en avaient pas vraiment parlé. Ji Hoon serait vraiment heureux que son homme vienne. Passer quatre mois loin de lui ne paraissait pas envisageable. Il n’y arriverait sans doute pas même s’il n’aurait pas le choix. « Tu sais que je veux des photos avec toi, partout, tout autour du monde. » A Los Angeles, Milan, Paris ou même Mexico City. Ji Hoon ne savait pas quand ils pourraient se marier, alors il voulait profiter de ces années pour hurler à la terre entière qu’il aimait cet homme. « Pourquoi pas ? On pourra se permettre d’être extravagants au moins sur un. » Il avait récemment appris le mot extravagant et se permettait de l’utiliser à tout bout de champ. « Tu les imagines ? Kimyaki poserait fièrement. » Et Takochi sauterait partout et serait intenable, ils trouveraient bien un moyen de la calmer. La faire jouer pendant une heure jusqu’à ce qu’elle soit épuisée et c’est à ce moment là qu’ils la prendraient avec eux. « On trouvera un joli costume pour Kimyaki et une robe très mignonne pour Takochi. » Rien d’extravagant. Il se demandait si Haruto y arriverait. Continuant à sourire, il s’approcha de la pizzeria repéré par son fiancé. Glissant un bras dans son dos quand il se colla à lui, il répondit à son baiser, souriant en le contemplant. Ji Hoon se sentait comme sur un nuage de coton, enveloppé par l’amour de son compagnon.

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Kamiya Haruto
     Jeu 29 Aoû - 0:51

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Cela fascinait Haruto, combien Ji Hoon pouvait charmer tout le monde. Personne ne restait indifférent face au métis. Même Haruka devait avouer qu’elle avait d’abord été séduite par le meilleur ami de son fils. Après tout, il y avait de quoi ! Car cela ne s’arrêtait pas à son physique. Il était réellement charismatique, drôle, adorable, poli. Il savait comment charmer son monde, Haruto le premier. Que les amies de Shizue forment un fanclub de son fiancé, cela n’étonnerait pas vraiment ce dernier. Son rire répondit à Ji Hoon. « Bien sûr que je lui ai dit, je ne dis que des bonnes choses sur toi. » C’était également sa fierté à lui, que Ji Hoon soit apprécié à sa juste valeur par ces dames. Cela contrebalançait la façon dont sa mère traitait son fiancé. Haruto voulait que Ji Hoon comprenne qu’il était apprécié à sa juste valeur. Que tous les Japonais n’étaient pas aussi affreux que Haruka. C’était pour cela qu’il voulait aussi se montrer utile à la communauté. Aider les jeunes homosexuels, puisque c’était un sujet qui le touchait désormais. S’il pouvait apporter son expérience en tant que psychiatre amoureux d’un homme, Haruto voulait le faire. Que ce soit pour les gays ou les lesbiennes n’avait au final que peu d’importance. Mais la conversation tourna rapidement vers un thème plus léger. Plus coquin. Si coquin que Haruto en faisait des sous-entendus en pleine rue, sur la terrasse d’un café londonien. Pourquoi se priver, puisque personne ne les comprenait de toute manière ? Il allait lui trouver une blouse rapidement, il se le jurait. Pour les lunettes, Ji Hoon pourrait mettre les siennes. A sa déclaration, un doux et large sourire illumina les traits du Japonais. Sa main serra tendrement la sienne. « Et personne ne t’aime autant que moi je t’aime. » Ses yeux brillèrent d’un éclat amoureux. Oui, Ji Hoon était définitivement l’amour de sa vie, avec qui il partageait des moments uniques.

_ ♥ _

L’excitation faisait place au stress, qui laissait place à l’excitation, dans une ronde infinie que le Japonais ne parvenait pas à stopper. Les poils de ses bras se hérissaient à l’idée de poser pour un grand photographe. Il serait bientôt à la une d’un magazine aux côtés de son fiancé ! L’idée lui paraissant improbable, et il se demandait s’il allait satisfaire tout le monde, s’il montrerait vraiment ce que Rory et Ji Hoon attendaient de lui, demain. Ses yeux scrutaient le visage de son fiancé, à la recherche du moindre doute. Ses paroles étaient énormément encourageantes, mais cela n’empêchait pas vraiment Haruto de douter. Cependant, elles le calmaient aussi pour qu’il parvienne à oublier un peu son stress, et profite plutôt de la présence rassurante de Ji Hoon à ses côtés. C’était donc déjà assez parfait en soi, à ses yeux. « J’imagine beaucoup Liang ou ma mère dormir dans cette chambre d’amis avec nos photos comme seule décoration… » Haruto leva les sourcils, avant de rire. Il était déjà très heureux que son compagnon pense à avoir une chambre d’amis dans leur futur appartement. Ou maison. « On en mettre une ou deux dans notre salon, de toute manière. Ce n’est même pas négociable. Regarde mon père et Takako qui ont un triptyque avec des photos de leur mariage dans leur salon. » Certes le cadre leur avait été offert par la sœur photographe de la mariée, mais ce n’était pas la question. Qu’ils mettent mal à l’aise ou non leurs invités, cela ne devait pas vraiment les inquiéter. Et puis, il y aurait sûrement plus de photos de leurs deux adorables petits chiens et de leurs enfants, dans cette maison du bonheur qu’il voulait construire avec Ji Hoon !

Néanmoins, l’heure n’était pas aux projets d’un futur lointain. Haruto savait qu’il devait se concentrer sur la séance photo du lendemain. Un projet concret, réfléchi, sur le point de voir le jour. Et qui donc l’inquiétait forcément plus que n’importe quel autre. Des dizaines de questions lui passaient par la tête, mais aucune ne prenait vraiment forme dans sa bouche, par des mots. Voilà qu’il s’inquiétait pour ses cheveux, et pour une coloration dont il ne voulait pas. Heureusement, Ji Hoon trouvait toujours comment le rassurer. Qu’il lui dise le préférer avec sa couleur naturelle lui faisait réellement plaisir. Cependant, il continuait à se faire du souci pour son début de calvitie, qu’il pensait vraiment réelle, malgré tout ce que son fiancé pouvait lui dire à ce sujet. Et s’il lui mentait ? Et s’il ne voulait pas l’alarmer ? Haruto se voyait déjà sur un lit d’hôpital, attendant qu’on lui greffe des cheveux. « Ce sont les risques du métier, on me touche les muscles et tu dois faire avec. » Son doigt toucha son ventre. « Et je suis encore plus jaloux, maintenant que je sais par quoi tu passes ! » Ji Hoon devait se faire peloter à longueur de temps !

Mais assez parler de leurs corps (pour le moment). Son idée de faire des photos de mariage ici trouva grâce aux yeux de son fiancé. Haruto imaginait de beaux paysages anglais. Et même américains. Et d’autres  européens. Et asiatiques. De partout ! Le Japonais était réellement heureux de voir que non seulement cette idée séduisait Ji Hoon, mais que Tegoshi, le photographe, accepte rapidement également. « C’est vrai. Mais c’est génial ! Je ne pensais pas qu’on allait pouvoir mettre ça en route si rapidement ! » Ces derniers temps, Haruto s’était senti comme un peu rouillé. Alors, se rendre compte qu’il pouvait toujours avoir de bonnes idées le mettait vraiment en joie. Il avait hâte de dénicher des lieux romantiques, où la classe anglaise serait visible et appréciable. Ji Hoon trouverait des costumes magnifiques, dignes d’eux. « Je te fais confiance, tu sais. Je ne me lasse pas d’aller voir ce dossier Pinterest que tu as fait. » Même si cela lui donnait un petit pincement au cœur, se rendant compte qu’ils ne pouvaient pas vraiment prévoir de date précise pour la cérémonie. Néanmoins, en ayant ce projet de photos, Haruto voulait rendre cela plus réel encore. Comme si cela les aiderait à faire avancer ce projet de toute une vie. « Rory est un peu… bizarre, non ? » Haruto n’avait pas tout saisi de sa conversation avec Ji Hoon, et une voix lui chuchotait que c’était mieux comme ça.

« Bien sûr. J’y ai bien réfléchi. Je vais m’arranger pour venir te voir là-bas, et plus d’un week-end. Être séparé de toi quatre mois est impossible. Je sais qu’on avait parlé de toi revenant à Tokyo quelques week-ends, mais… Ce sera trop court. » Sa main prit la sienne. Haruto avait prit seul cette décision, mais c’était important pour lui. Pour eux. Il ne voulait pas étouffer Ji Hoon, mais il ne pouvait pas rester au Japon à l’attendre pendant des mois sans le voir. Il ne s’imposerait pas, évidemment, et viendrait pour une durée raisonnable. « Un tour du monde avec toi, mon rêve. » Il éclata de rire à sa réponse. « Redis-le, extravagant ? Tu sais que t’es terriblement sexy quand tu le prononces ? » Ses lèvres lui volèrent un baiser bien mérité, avant qu’il ne reprenne son sérieux. « Oui, on pourra faire des séances photos extravagantes. Est-ce qu’on oserait poser en tenues traditionnelles chinoises, coréennes et japonaises ? » Les laisserait-on ? « Ca me fait penser qu’il faut qu’on l’entraine pour porter le petit coussin des alliances. Et qu’on doit trouver un petit quelque chose à faire pour Takochi. » Voilà qu’il faisait à nouveau des plans sur la comète à propos de ce mariage. « Tu te rends compte de combien ce mariage sera parfait ? » Cela lui donnait encore plus l’envie de se dépasser. De s’impliquer pour que cela soit possible dans un futur proche. Car ils le méritaient. Autant qu’ils méritaient ces pizzas et une soirée tranquille dans leur petit appartement londonien.

_ ♥_

Ils n’avaient pas fait l’amour. Ils s’étaient contentés de baisers et de caresses légèrement coquines, rien de plus. Haruto devait se reposer, Ji Hoon le lui avait souvent répété. Ils s’étaient couchés tôt, dans les bras l’un de l’autre. Mais l’excitation et le stress l’avaient empêché de trouver le sommeil avant une heure tardive. « Voilà, Kamiya-san. » Hashimoto avait fait du bon travail pour cacher ses cernes. Mais pour le tremblement dans ses mains, personne n’y pouvait rien. Sauf Ji Hoon, mais Haruto l’avait rapidement perdu de vue quand toute une équipe de maquilleurs et de stylistes l’avait entouré, à peine le couple était-il arrivé. Amelia, la femme de Rory, s’approcha du Japonais. Elle assistait son époux sur nombre de ses séances photos. « Haruto, tu es prêt ? » Vêtu de sa chemise à poids, le mannequin amateur chercha son fiancé du regard. Il eut le souffle coupé en le voyant. « A chaque fois je pense que tu ne peux pas être plus beau, et à chaque fois je me trompe. Tu es magnifique, mon amour. » Hashimoto et sa collègue pouffèrent en rougissant, visiblement fans du couple. « Désolé… » Il prit une profonde inspiration, et se mit en place. Mais ça n’allait pas. Trop crispé, Haruto ne parvenait pas à se détendre. Tegoshi avait beau lui donner des indications, il n’arrivait pas à combler ses exigences. Au bout de quelques essais, le photographe hurla quelque chose dans un anglais brouillon, et Haruto comprit qu’ils faisaient une pause forcée. Par sa faute. Se tournant vers Ji Hoon, il lui adressa un sourire navré. « Je suis désolé… Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. » Il se sentait horriblement nul, osant à peine bouger. Pourtant, il avait été si heureux de pouvoir vivre cette expérience avec Ji Hoon. Mais une fois de plus, Haruto gâchait tout.


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Lee Ji Hoon
     Ven 30 Aoû - 0:31

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


« Je me demande lequel des deux prendrait la fuite en premier… » Liang les acceptait bien plus que Haruka, mais Ji Hoon savait qu’ils mettaient son jumeau mal à l’aise. Ce dernier n’avait jamais été un grand fan des démonstrations d’affection (au grand damne de son frère), et avait cette pudeur qui ne le quittait jamais, qu’il n’arrivait pas à laisser de côté. avec sa petite-amie, il ne montrait jamais de geste d’affection en public. Bien évidemment, sa sexualité entrait en jeu mais ce n’était pas ça qui définissait ou non ce genre de choses. Il était juste comme ça, c’était le genre de choses qui ne se faisait qu’entre les quatre murs de leur appartement. Et encore ! Quand il vivait avec eux, il ne l’effleurait même pas devant lui. Haruto et lui étaient bien différents. Ils se tenaient en public, au possible. Mais ils n’étaient pas rare qu’ils se prennent la main, ou qu’il se touchent distraitement. Sa main trouvant souvent la cuisse de Haruto, ou il la posait sur son bras quand il parlait de quelque chose le concernant. Parfois, il l’amenait contre lui, le serrant quelques secondes dans ses bras. C’était des gestes qu’il ne contrôlait pas forcément, ils étaient juste comme ça. démonstratifs, tactiles. Ils avaient où étaient leurs limites, sans pour autant se plier aux coutumes idiotes du pays dans lequel ils vivaient.

Ses sourcils se froncèrent en regardant Haruto parler bizarrement. Qu’est-ce qu’il racontait encore. il aimait bien l’embrouiller parfois avec des mots bizarres. Ji Hoon se demandait s’il le faisait exprès pour le forcer à répéter et à avoir l’air bête. Il allait faire pareil en coréen. Et en chinois. Il avait des années de vengeances à rattraper. « Une triple tique quoi ? » La confusion était réelle. En silence, il pensa au salon de son père, revoyait les photos de mariage. « Tu parles des trois photos accrochées l’une à côté de l’autre là ? » Pourquoi ne pouvait-il pas dire ça comme ça. Une mine un peu boudeuse se glissa sur son visage. Bon, il se disait que ce n’était pas une si mauvaise idée, même s’il ne souhaitait parfois une si grande photo d’eux dans leur salon. Pour le moment, la question n’était pas de choisir la décoration de leur appartement ou de la futur maison qu’ils allaient avoir. Même si c’était un projet auquel ils allaient devoir penser un jour, mais pour le moment, il aimait là où ils vivaient. Cet appartement était assez grand pour eux deux et leurs petits chiens. Il aimait la décoration, les meubles, leur lit, la salle de bain. Non, le Coréen ne voulait pas s’en aller. Pas encore.

Ji Hoon aimait ce métier, même si parfois, il se demandait s’il avait pris la bonne décision, si c’était ce qu’il voulait faire sur le long terme. Enfin, aussi longtemps que possible. Les mannequins étaient très tôt à la retraite. Il devait déjà penser à une autre solution en voyant ses trente ans arriver. Pour le moment, il voulait vivre ça pleinement, encore plus si c’était en compagnie de l’amour de sa vie qui commençait à doucement connaître son univers. « Oui, ben j’aime pas beaucoup ça. » Ses doigts se posèrent sous sa poitrine, glissant le long de ses abdominaux. C’était à lui, rien qu’à lui, mais Haruto avait raison, il était impuissant et ne pouvait décemment pas se battre avec ces pauvres femmes qui faisaient juste leur métier de styliste. Elles devaient prendre ses mesures. Heureusement, c’était bientôt terminé. « Promis, j’y prends aucun plaisir. » Sauf quand elles le complimentaient. Mais il adorait les compliments, peu importe sur quoi, peu importe de qui. Qu’on lui dise qu’il était beau, qu’il était parfait. Il ne pouvait blâmer personne, ils avaient raison. tous. Il était très beau. Et vraiment parfait. Haruto ne pouvait pas en vouloir à ces femmes non plus. C’était normal qu’elles complimentent un homme aussi parfait. Et elles pouvaient de ce fait également complimenter Haruto aussi. Mais ne jamais le toucher plus que nécessaire cela dit.

Tegoshi était plein de surprises et Ji Hoon était tellement heureux qu’il accepte. Cela signifiait beaucoup pour eux, ces photos. Et si un professionnel comme lui pouvait s’en charger, c’était formidable. Il était certain que le photographe allait avoir d’excellentes idées et qu’il ferait les plus beaux clichés du monde. Eux en tant que modèle, ça ne pouvait pas rater ! « C’est mon chef d’œuvre ce dossier… » Leur mariage serait parfait. Il relativisait en se disant qu’il y avait des chances que cela ne soit que dans de trop nombreuses années. Ils allaient pouvoir utiliser ce temps pour immortaliser leur amour, mois après mois, années après années. Et d’ici là, à leur mariage, ils allaient pouvoir afficher toutes leurs photos, que le monde se rende compte de la sincérité des sentiments qui les unissaient, du temps qu’ils avaient passé à attendre le plus beau jour de leur vie. Attendant que Haruto revienne, il offrit un sourire embarrassé à Rory, hochant la tête ensuite à la remarque de son homme. « Il est pas méchant mais… Oui, bizarre. » Tant qu’il ne s’en prenait pas à eux et qu’il restait respectueux, Ji Hoon n’avait rien à lui dire de toute façon.

C’était important pour lui de ne pas voir Haruto que via une caméra. Il voulait l’avoir près de lui et son cœur se réchauffait à l’idée de l’avoir à ses côtés de temps en temps à Los Angeles. « Oui, tu as raison, beaucoup trop court… » Ils allaient s’arranger, trouveraient des moyens de se retrouver le plus possible. Lui aussi voulait faire le tour du monde avec lui, voir les plus beaux endroits, voyager, tout connaître du monde. C’était quelque chose qui lui tenait à cœur et qu’il espérait réaliser avec le temps. Sans se presser, petit à petit. Ils avaient le reste de leurs jours pour tout voir. « Ex-tra-va-gant. » Son regard resta figé dans le sien avant qu’il ne se mette à rire. « C’est extravagant de ta part de me demander de le répéter. » Ok, ça n’allait pas vraiment ensemble, mais il adorait ce mot désormais. « Ce serait marrant. On avait déjà mis des yukatas une fois, ça nous allait bien. Tu serais très beau en hanbok. » Pour la Chine, il n’était pas sûr. Quelque part, il ne se sentait pas proche de la culture chinoise, sauf de la nourriture. Il demanderait à sa mère, si ça lui plairait ou non. Riant en imaginant Kimyaki ramener les alliances, il préféra hocher les épaules. « Oui. Ce sera vraiment parfait. »

_♥_


Sagement, il avait écouté Rory. Ils n’étaient pas allés plus loin que quelques préliminaires. C’était important d’être bien préparé et en forme ! Ji Hoon s’était rapidement endormi, bercé par les bras de son fiancé, il avait passé une longue nuit sans rêve, réveillé par les premiers éclats du matin, il était resté un instant silencieux face aux cernes de son compagnon. Il n’avait pas pu dormir. Ji Hoon le rassura : les maquilleuses et Photoshop seraient en mesure de rattraper tout ça. Après s’être rapidement préparé, le voilà installé lui-même face aux maquilleuses, sa tenue déjà enfilée, il se laissait sagement faire, réfléchissant aux plans de la journée. Amelia passa rapidement le voir, approuvant d’un hochement de tête l’aspect général du mannequin, il répondit par un sourire avant de se lever pour s’admirer de haut en bas, remerciant les maquilleuses pour leur travail. ses cheveux étaient vraiment beaux. Il passa sa main sur son tee-shirt noir à pois, ajustant son pantalon et son blazer blanc. Il était prêt et il était parfait. Assuré, il alla retrouver son homme, pinçant les lèvres et hochant la tête. Il était sublime. S’amusant du compliment de son fiancé, mais surtout de la réaction des deux demoiselles, il attrapa la main de Haruto. « T’es encore plus beau. » Et c’était vrai. il était soulagé de voir qu’on ne lui avait pas décoloré la tête. « On y va ? »

Mais tout n’était pas si simple. Ji Hoon s’était attendu à ce que son homme soit nerveux, mais pas à ce point. Tegoshi sembla rapidement perdre patience face au visage crispé du Japonais et sa tenue peu naturelle. Pourtant, les jours précédents, il avait été parfait. Le Coréen passait discrètement sa main dans son dos, pour lui intimer de se détendre, le rassurer, mais cela ne fonctionnait pas. Le photographe finit par partir pour faire une pause, le reste du staff se mit à bouger dans tous les sens, il en profita pour se tourner Haruto, sa main attrapa la sienne. « Non, t’es nerveux, c’est normal. ne t’en fais pas, d’accord ? » Tout allait bien. Il l’amena à sa suite en extérieur, là où ils iraient poser plus tard, s’installant sur un banc là pour la décoration, sa main ne lâchait pas la sienne. « Te mets pas la pression. Imagine que c’est des répétions, comme les jours précédents. Ou pense juste à moi. A nous deux. Pense à nos familles, nos amis. Nos enfants, peut-être un jour. Qui verront ces photos. » Sa main glissa sur sa joue, il s’approcha pour l’embrasser, chastement, mais avec énormément de tendresse. « Tu peux le faire. Oublie tout les gens autour, pense juste à nous deux. Tu sais que tu peux le faire, tu aimes être pris en photo, et tu le sais. » Il rit doucement, sa main serra la sienne, seul contact qu’ils pouvaient avoir, pour ne pas gâcher leurs coiffures et le maquillage qu’ils portaient. « Tu vas y arriver, ils savent tous que c’est pas ton métier, et c’est eux qui ont voulu que tu sois là. Alors ils seront patients. C’est pas grave s’ils prennent cinq mille photos. Je crois en toi Baobei. » Rory sortit pour les appeler. Ils allaient reprendre la séance. Ji Hoon hocha la tête, se levant en regardant son fiancé, espérant qu’il retrouverait un peu plus de confiance en lui.



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Kamiya Haruto
     Sam 31 Aoû - 0:39

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Ils avaient tant et tant de beaux projets ensemble. Des projets d’avenir plus ou moins lointains, des projets qu’ils espéraient bien voir prendre forme, sans être assurés que cela leur soit autorisé. Des projets de vies que le Japonais n’aurait jamais pensé avoir, du moins, pas ainsi. Il avait vu son père accepter à peu près tout ce que voulait Haruka ; quand elle avait voulu changer le mobilier des chambres, quand elle avait voulu démonter la balançoire dans le jardin pour y installer un étang à carpes koï, quand elle avait voulu réaménager la cuisine, etc. Où et quand ils partaient en vacances avait également toujours dépendu de sa mère, et Haruto la soupçonnait même d’avoir choisi les vêtements de son mari pendant des années. Et, immanquablement, Haruto s’était longtemps vu à la place de son père. Pas parce qu’il était défaitiste ou en proie à une désillusion latente sur la vie de couple marié. Non. A l’époque, il comprenait son père. Il savait que tout cela ne dérangeait pas Keisuke. Jusqu’au déclic. Jusqu’à Takako. Haruto était simplement heureux d’avoir eu un déclic bien plus rapide que celui de son père. Même s’il avait failli le perdre pour la même vie ennuyeuse. Tout s’était arrangé, et aujourd’hui, il comptait bien vivre le reste de son existence auprès de Ji Hoon.

Aussi, l’avis de sa mère – ou même de Liang, qu’il lui pardonne – lui importait bien peu. Ils décoreraient comme bon leur semblerait. Ils auraient la maison dont ils rêvaient, même s’ils devaient passer de longs mois à la chercher. Cependant, Haruto n’oubliait pas sa promesse. D’abord ces six mois loin de Tokyo devaient passer. C’était aussi long que court, c’était aussi éprouvant qu’excitant. Le Japonais se disait qu’ils pouvaient profiter de cette période pour tout arranger pour leur future union – même sans savoir quand ils pourraient vraiment se marier. Mettre ce temps à profit pour se retrouver convenablement au Japon. C’était là-bas qu’était leur vie, après tout. « Triptyque. » Il répéta lentement, d’un air désolé, mais lui sourit amoureusement. « Oui, c’est ça ! » Sa main chercha la sienne et la pressa tendrement pour qu’il cesse de bouder. « Même si je ne veux rien d’aussi extravagant. » Le nouveau mot favori de Ji Hoon était devenu le sien également. C’était de voir le sourire fier sur les lèvres de Ji Hoon qui le justifiait. Oui, Haruto ne voulait pas avoir honte de sa relation avec Ji Hoon, qu’importe qui franchirait le seuil de leur appartement (ou leur maison en banlieue). Ils n’avaient plus à se cacher ou à avoir honte. Il avait envie de ramener d’un peu de cette audace anglaise avec lui, à Tokyo. Être capable de tenir la main à Ji Hoon en public, quelques fois – sans forcer ce dernier, bien évidemment.

Londres l’avait un peu changé. Pour le meilleur. Encore plus ouvert d'esprit qu’avant, Haruto se trouvait des envies de changement. Des envies d’aider et d’être utile, autrement qu’en étant psychiatre. De s’engager, de faire du bénévolat. Mais pas seulement ! Faire preuve d’audace aussi, comme accepter de faire une séance photo avec son fiancé. Il avait l’impression d’en découvrir plus – ce qui était effectivement le cas, en vérité. Depuis quelques jours, il avait pu se faire une meilleure idée du quotidien de Ji Hoon, en tant que mannequin. Haruto trouvait cela vraiment intéressant, même s’il avait du mal à bien contenir sa jalousie. Cependant, la raison le rappelait rapidement à l’ordre. Ces hommes et ces femmes qui gravitaient autour de son homme ne faisaient que leur travail. Le toucher pour prendre ses mesures, pour l’habiller, pour le maquiller, pour le coiffer… Mieux valait qu’il n’y pense pas trop. Haruto voyait toujours le corps de Ji Hoon comme un temple sacré que lui seul avait le droit de toucher, de posséder. C’était une pensée égoïste et perverse, et il faisait de son mieux pour l’oublier. « J’espère bien ! » Il arqua un sourcil, avant de rire légèrement. « Dis-toi que moi non plus. Ça me rend mal à l’aise. » Il fronça les sourcils, mais surtout pour lui-même. Ji Hoon devait l’avoir vu. Deviné, même ! Compris, en tout cas. Haruto préférait quand c’était lui qui le touchait, et il avait bien du mal à ne pas lui attraper ce visage pour l’embrasser à en perdre le souffle !

« C’est vrai. Ce que tu as fait est incroyable, je ne me lasse pas de le regarder. » Chaque photo le transportait vers ce jour rêvé. Bientôt, Ji Hoon allait pouvoir y ajouter les photos que ferait Tegoshi. Haruto était fier de son idée, fier qu’elle plaise, fier qu’elle puisse réellement prendre forme. C’était comme si tout allait mieux, ici. Comme si Londres était leur bulle de confort, à tous les deux. Ici, tout semblait plus facile. Leur couple ne posait pas problème, au contraire ! Ils n’avaient rien eu à demander pour cette séance photo, c’était Rory lui-même qui avait demandé à ce que Haruto rejoigne Ji Hoon pour cette campagne publicitaire. Et le Japonais aurait accepté de vendre n’importe quoi aux côtés de l’homme qu’il aimait. Mais il avouait être heureux de partager cette nouvelle expérience avec lui. « Ça doit être son côté anglais. » Il ne savait pas trop, il ne s’y connaissait pas en européen. Haruto avouait ne pas être tout à fait à l’aise aux côtés de Rory, mais il se disait que c’était son côté nippon qui ne devait pas être habitué à tant de familiarités venues d’un supérieur. Ce n’était qu’un ajustement à faire, à avoir. Et puis, Rory n’était pas méchant, juste parfois un peu malaisant, mais sûrement ne le faisait-il pas exprès. Si Ji Hoon lui faisait confiance, pourquoi Haruto devrait-il se méfier ? Certes, l’expérience avec Kobayashi lui venait en tête, mais ce n’était pas pareil ici, pas le moins du monde.

Mais assez pensé aux autres ! Haruto préférait annoncer sa décision au sujet des trois mois que Ji Hoon passerait loin de lui. Il ne pouvait décidément pas se contenter de messages, de photos, de vidéos. Il voulait pouvoir le voir, le toucher. L’embrasser, le câliner. Lui faire l’amour, aussi. Mais le voir pendant deux, trois jours au mieux, cela lui semblait bien trop court. Le psychiatre qui s’occupait de son cabinet en son absence pourrait gérer, ils avaient passé un long moment à discuter de la gestion des dossiers. Chaque chose en son temps, cela dit. Haruto profitait du moment présent. Comme demander à Ji Hoon de répéter ce nouveau mot qu’il adorait. Il pouffa, le trouvant absolument adorable. « C’est extravagant de ta part de me traiter d’extravagant. » Même si ce mot n’était pas toujours utilisé correctement, cela lui importait peu. « Oui, mais cette fois-ci, je veux que l’on porte des kimonos ! Et je rêve d’essayer un hanbok. Avec le … ce drôle de chapeau, là. Comment ça s’appelle ? Tu en as déjà porté ? » Haruto avouait qu’il ne s’était jamais vraiment intéressé aux vêtements traditionnels. Il nota que Ji Hoon n’avait pas relevé pour la Chine, et n’insista donc pas à ce sujet. Bien trop heureux de parler de leur mariage et des idées qui commençaient à prendre forme, à se concrétiser.

_ ♥ _

Le fait de ne pas avoir beaucoup dormi pesait grandement sur le moral du Japonais. Son côté perfectionniste s’en retrouvait affecté. Il pouvait sentir le stress gagner chacun de ses muscles. Sa nuque en devenait raide, et il pensa un instant à sa calvitie naissante. Et si cela l’affectait encore plus, lui faisant perdre des cheveux en pleine séance photo ? Ji Hoon ne l’avait pas franchement rassuré, avant de l’abandonner aux mains des maquilleurs. Photoshop ferait le travail. Son ventre se tordait de plus en plus, au fur à mesure des minutes qui passaient. Il ne se trouva même plus vraiment beau, habillé de cette chemise à pois, trouva son pantalon hideux et sa veste sans forme. Et ce n’était que la première tenue ! Tout lui parut soudainement horrible. Et lui, il se sentait misérable. Pourtant, quand il aperçut Ji Hoon, Haruto ne trouva plus rien à redire sur la chemise. Son homme était le plus beau de tous, et il en oublia où ils se trouvaient, l’espace d’une seconde, rougissant ensuite en entendant les filles pouffer non loin d’eux. Il ne devait pas embarrasser Ji Hoon, encore moins lui faire regretter de lui avoir fait confiance. « C’est parti ! » Mais le sourire qu’il afficha fut tout sauf assuré. Il n’avait rien à voir avec le sourire confiant qu’il arborait les jours précédents.

Et forcément, dès qu’il fut devant Tegoshi, Haruto se figea. Ce fut comme s’il n’avait rien assimilé, les jours passés. Comme s’il découvrait ce qu’il était venu faire ici. Pourtant, les premières photos n’avaient rien de compliqué. Le couple devait simplement poser côté à côté, derrière une fenêtre extraordinairement propre. Mais rien à faire. Même la main généralement réconfortante de Ji Hoon ne parvenait pas à le calmer. Et bien vite, le photographe perdit patience. L’estomac du psychiatre se noua, lui donnant de terribles maux de ventre. Il déglutit, avant de se tourner vers Ji Hoon. Il se sentait réellement désolé d’être un embarras pour lui. Nerveux, oui, il l’était. Beaucoup trop. Ses yeux plongèrent dans ceux de Ji Hoon. « Si je pense à ma famille, je vais paniquer encore plus. » Essayant de reprendre le contrôle sur sa respiration perturbée, Haruto poussa un long soupir. Il ferma les yeux quand son fiancé l’embrassa. Un doux contact, qui eut l’effet bénéfique de le calmer un peu. Quand ils se séparèrent, Haruto ne put s’empêcher de faire rouler ses lèvres l’une contre l’autre. Maintenant, il hochait la tête, souriant timidement. « Des répétitions. Nous deux. » Voilà à quoi il devait penser, tout simplement. Sa main serra la sienne en retour. « Excuse-moi, je suis vraiment stupide parfois… » Mais son sourire s’élargit, alors qu’il prenait une nouvelle inspiration. « Tu sais que tu es le meilleur fiancé ? » Il avait envie de l’embrasser à nouveau, mais Rory le coupa dans son élan.

Les maquilleurs les entourèrent très rapidement pour retoucher leur mise en beauté, et les coiffeurs s’assurèrent que les mèches tombent parfaitement. Le cœur du Japonais battait toujours aussi fort, mais l’excitation commençait doucement à prendre le pas sur son stress. Tegoshi s’approcha d’eux, visiblement lui aussi plus calme. Il les regarda tour à tour, avant de tendre son téléphone à Ji Hoon, ainsi qu’une paire d’écouteurs. « On va faire quelque chose de pas prévu. C’est Rory qui a eu l’idée. Pour détendre Haruto. » Ce dernier haussa les sourcils, avant de jeter un regard confus vers Ji Hoon. Devaient-ils accepter ? « Trouve une chanson que vous aimez, et allongez-vous là-bas, près de la fenêtre. Côte à côte. Chacun un écouteur. Détendez-vous un peu. Fermez les yeux. » Haruto hésita, avant de suivre les indications. Il n’y avait personne, à l’endroit indiqué, mais Tegoshi approuva d’un hochement de tête. « Ça arrive souvent ? » S’asseyant sur le parquet, le Japonais s’allongea, toujours confus. Personne ne les approchait. Rory les observait, un peu plus loin, leur adressant un sourire encourageant. « On a le droit à une petite sieste ? » Il chuchotait toujours, pour que seul Ji Hoon l’entende. « J’ai connu des parquets plus confortables. » L’humour aiderait peut-être à faire disparaître entièrement le stress. Attrapant un des écouteurs, Haruto le regarda suspicieusement. « Qu’est-ce que tu as choisi ? » Laissant sa tête, reposer contre le parquet, le Japonais suivit les indications que leur avait donné Tegoshi. Il entendait l’équipe se mettre silencieusement en place autour d’eux. Mais c’était comme si ça n’avait pas d’importance. Et alors qu’un doux sourire se dessinait sur ses lèvres, Haruto se laissa porter par la musique sélectionnée par Ji Hoon, lui attrapant discrètement la main. Leur bulle les enveloppait doucement, allongés là, côte à côte, comme si rien d’autre n’existait.

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Lee Ji Hoon
     Dim 1 Sep - 0:59

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Avant, il y avait tellement de mots qui lui semblaient imprononçables. Le mot psychiatre était celui qui lui avait résisté le plus longtemps, que ses lèvres n’arrivaient pas à sortir correctement. Et un jour, il était arrivé, après un long entraînement. Il se rappelait de sa propre surprise. La langue japonaise avait mis du temps à être fluide pour lui, en réalité, le Coréen savait très bien qu’il avait nettement progressé depuis qu’il était en couple avec Haruto. Avant, il ne parlait pas si souvent en Japonais, avait trouvé des amis Coréens, parlait en Chinois avec son frère. Il ne parlait japonais que lorsqu’il n’avait pas le choix. Vivre avec son petit-ami, devenu depuis son fiancé, l’avait forcé à pratiquer la langue (littéralement) au quotidien. C’était grâce à lui qu’il maitrisait si bien le japonais désormais, qu’il pouvait communiquer sans trop de mal avec les mots compliqué de Mamie Shizue. Cependant, aussi parfait qu’il était parfois, il y avait des mots qui lui échappaient, comme celui que s’amusait fourbement à répéter triplique encore et encore. il oublia bien vite qu’il devait bouder, ricanant en le regardant en l’entendant utiliser le mot extravaguant. « On est pas aussi extravagants. On aura pas de triple tique. » Il allait encore devoir y travailler avant que cela ne devienne son nouveau mot favori.

Londres leur apportait un nouveau souffle d’insouciance. Il n’y avait personne qu’ils connaissaient ici, personne pour les juger, ou pour venir entraver la relation qu’ils avaient. C’était définitivement ce dont ils avaient besoin tous les deux. De cet environnement plus doux, d’un endroit qu’ils ne connaissaient pas, juste eux deux et les petits chiens. Ils étaient heureux ici, à leur manière, même si ce n’était qu’éphémère. Quelques semaines avant d’être séparés pour trop longtemps. Puis ils se retrouveraient à Tokyo, là où était leur vie pour le moment. Le Coréen savait qu’ils ne pouvaient pas prévoir ce que l’avenir leur réservait et il aimait ça, avec Haruto. L’aventure, avancer en ne faisant pas forcément attention au reste du monde, juste à eux deux. Aux projets qui les unissaient et qu’ils souhaitaient voir se réaliser. Le mariage, mais pas seulement. « Si y a une prochaine fois, tu leur demanderas de m’appeler, je te mesure moi-même… » Petit sourire au coin de ses lèvres, un peu coquin en contemplant son fiancé. Il devait se calmer, il y avait des gens autour d’eux. Prenant le compliment de son homme avec plaisir, il le remercia, se promettant de le remercier mieux que ça plus tard.

Le côté anglais de Rory, ils pouvaient dire ça, oui. Il n’était pas si déplacé que ça, d’ordinaire, du moins, Ji Hoon ne s’y formalisait pas, attendant simplement que ce dernier finisse ses blagues qu’il ne comprenait pas toujours. Son anglais était encore très limité même s’il essayait d’étudier avec Haruto quand ils avaient le temps, ce n’était pas simple. Son esprit était encore confus et traumatisé par le japonais, pas tout à fait prêt à parfaire une quatrième langue. Retrouvant les rues de Londres, enfin libre, il sentait son cœur s’emballer en songeant que son homme viendrait le voir à Los Angeles. Ça ne serait pas assez, sûrement pas assez long, mais Ji Hoon était heureux, se disait que la moindre seconde auprès de son homme était déjà une bénédiction. Pour le faire taire lorsqu’il se moquait de son nouveau mot, le Coréen embrassa vivement son compagnon, continuant à avancer. parler de ces belles séances photos qu’ils planifiaient. « Des kimonos, d’accord. On en trouvera des beaux ! » Et un hanbok, évidemment. Il s’amusa du désir de Haruto de porter le costume dans son intégralité. « Ca s’appelle gat. Tu veux vraiment avoir ça sur la tête ? » Ji Hoon essaya de réfléchir à s’il en avait déjà porté un. « J’en ai déjà essayé un. Et j’avais un hanbok quand j’étais tout petit, ma grand-mère en avait acheté pour Liang et moi. » Sûrement pour narguer Hua et lui rappeler que ses fils seraient des petits Coréens, mais ça n’importe plus maintenant. Ji Hoon avait hâte d’en essayer un à nouveau, pour poser près de son compagnon.

_♥_


Haruto n’avait pas beaucoup dormi et il semblait effectivement épuisé. Rory lui avait demandé discrètement s’il n’avait pas écouté ses conseils. Ji Hoon ne savait pas s’il devait vraiment se justifier en disant que non, ils n’avaient rien fait et qu’ils étaient vraiment allés dormir tôt. C’était bizarre de devoir dire ce genre de choses. Le Coréen trouvait que les Européens n’étaient pas aussi professionnels que les Asiatiques. Jamais au Japon quelqu’un n’aurait osé lui poser des questions aussi indiscrètes ou simplement se mêler de sa vie personnelle. Cela ne se faisait pas. Mais il avait compris en écoutant les conversations autour de lui que c’était vraiment commun. Cette employée qui se plaignait de ne pas trouver l’amour après s’être faite larguer encore une fois, ou celui qui parlait de sa femme avec trop de détails. C’était normal pour eux. Mais pas pour lui. il ne pouvait pas s’imaginer partager des détails de son intimité avec eux, surtout pas avec eux, en réalité. Et Haruto serait sans doute très d’accord avec lui sur ce point. Ils étaient ouverts d’esprit, mais ils savaient qu’il y avait des choses qu’ils devaient garder pour leurs amis proches uniquement.

Les débuts étaient difficiles, impossible de calmer son compagnon qui semblait toujours plus stressé. Pinçant les lèvres en essayant de l’aider à se détendre, cela lui sembla vain jusqu’à ce que Tegoshi décide de tout stopper pour faire une pause. L’équipe s’écrivait à droite et à gauche et le Coréen en profité pour emmener son fiancé à part pour essayer de le calmer, de discuter avec lui. d’accord, penser à sa famille n’était visiblement pas une bonne idée, Ji hoon lui offrit un sourire navré. « C’est vrai… Penser à ta mère, ça me détendrait pas non plus. » Il devait arrêter avec Haruka. Il rit pour montrer qu’il plaisantait. Qu’il était drôle. Non, elle le stressait vraiment. Mais elle restait la mère de Haruto, et il lui était terriblement reconnaissant d’avoir couché avec Keisuke en mars 1990 pour donner vie à cette merveille. La meilleure chose qu’elle ait pu faire. Embrassant Haruto pour l’aider à se calmer un peu, il lui sourit tendrement. Penser à leur mariage alors. Des répétitions pour toutes les séances photos qu’ils voulaient faire. « Mais non. Si ça peut te rassurer, je serais bien plus mauvais si on échangeait et que j’étais psychiatre pour une journée. » Ce serait une catastrophe. Chacun son domaine, et Ji Hoon savait que c’était bien plus facile d’être modèle photo que psychiatre. Il avait confiance en son homme. « Ah… Oui je sais. » Son sourire se fit amusé, s’approchant pour l’embrasser, il maudit Rory qui venait les déranger.

Tegoshi arriva vers eux, son téléphone et des écouteurs dans la main. Quelque chose d’imprévu, une idée de Rory. Il craignait déjà le pire. « Pour détendre Haruto ? » Son regard se posa sur Rory plus loin qui souriait trop étrangement. Il n’allait quand même pas lui demander de le… ? Non, Ji Hoon avait son imagination qui s’emballait. Un rire nerveux lui échappa quand il donna les explications. S’allonger avec de la musique ? Ji Hoon hocha la tête, s’installant sur le parquet en cherchant une chanson qu’ils pourraient écouter. Pas quelque chose qui bougeait trop, rien de triste. « Si c’est pas beau, ça, hein ? » Une petite sieste, sur le parquet, il avait vu mieux quand même. « Comme celui de notre appartement, à Tokyo. Il est beaucoup mieux. » Il lui manquait, ce beau parquet. La chanson choisie, il s’installa près de son fiancé, lui glissant un écouteur dans l’oreille avant d’en faire de même dans la sienne. « Tu verras. » Et la chanson se mit en route. Hanamizuki. Un classique japonais, la chanson sur laquelle ils avaient dansé, lors du mariage de Keisuke. Quand Ji Hoon lui avait fait la surprise de pouvoir se tenir sur ses jambes, de pouvoir lui accorder une danse. Ils avaient été si heureux à ce moment-là. Il se rappelait de la surprise sur le visage de son homme, de la joie immense qu’il avait ressenti en le serrant dans ses bras.

Les « clics » significatifs de l’appareil photo commencèrent à se faire entendre. Ji Hoon avait fermé les yeux, souriant un peu, tendant parfois de changer légèrement sa position, son expression. Sa main serrait doucement celle de son homme. personne ne parlait autour d’eux, tout le monde devait être occupé à les observer. Hanamizuki continuait à le bercer, jusqu’aux notes finales où il se permit d’ouvrir les yeux. Tegoshi hocha la tête pour lui dire qu’il pouvait se relever. Il aida Haruto à sa suite, rendant le téléphone au photographe. « Tu te sens prêt ? Pour recommencer la prise d’avant ? » Rory leur fit signe de retourner derrière cette fenêtre après une retouche maquillage et coiffure. Discrètement, il serra Haruto contre lui avant de reprendre sa position, posant son bras contre la vitre, il fixa l’objectif, laissant Tegoshi donner les dernières recommandations. Tout le monde sembla retenir son souffle, sans oser regarder le novice ici présent. Tout se passerait bien, Ji Hoon en était certain. Il croyait en son homme.


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Kamiya Haruto
     Lun 2 Sep - 4:02

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


« Triptyque. » Haruto ne pouvait s’empêcher d’être amusé par l’accent si charmant de son homme. Ça lui avait réellement manqué, à vrai dire. Il se nota mentalement d’utiliser plus souvent des mots peu connus. Qu’on lui pardonne, ce n’était en rien pour se moquer. Très loin de lui cette idée. Personne n’aimait plus l’accent de Ji Hoon quand ce dernier essayait de prononcer correctement un mot nouvelle appris. Cela lui rappelait de bons souvenirs, quand ils passaient des heures à discuter du mieux qu’ils le pouvaient, Haruto répétant inlassablement un mot que Ji Hoon n’assimilait toujours pas. Cela n’avait jamais frustré le Japonais, ça ne l’avait jamais ennuyé. Il aimait beaucoup ça. Avoir l’impression d’être utile à quelqu’un lui faisait énormément de bien. Et puis, il aimait sa langue et trouvait courageux pour un étranger de vouloir l’apprendre de cette façon. Ils avaient tous deux trouver leur compte, au final. Le Coréen avait appris la langue du pays où il venait d’emménager, le Japonais avait trouvé un ami. Le meilleur qui soit, celui qui s’était révélé être bien plus que ça. Haruto était sincèrement heureux de pouvoir partager tout ça avec lui, désormais. Il volait sur son petit nuage, en compagnie de l’amour de sa vie. Que demander de plus, après tout ? Le fait de pouvoir vivre cet amour parfait avec Ji Hoon ici, à Londres, le rendait encore plus heureux. Il voulait connaître cette même liberté au Japon, même s’il savait que l’obtenir ne serait pas aisé.

Ce qu’il vivait ici était merveilleux. Parce qu’il était avec Ji Hoon, et que même les après-midis où il s’ennuyait en l’attendant ne suffisaient pas à rendre l’expérience moins belle. Ce n’était pas des vacances, mais une nouvelle expérience de vie. Comme le fait de participer à cette séance photo. « Tu aimerais qu’il y ait une autre fois ? » Il sourit à son fiancé, comme pour lui assurer que même si la réponse était négative, il ne s’en formaliserait pas le moins du monde. Après tout, il ne voulait pas devenir mannequin. Ce monde n’était pas le sien. Même si Haruto aimait être pris en photo, cela ne signifiait pas qu’il voulait toujours avoir cette attention sur lui. C’était beaucoup trop. « On ira s’acheter de quoi le faire, je veux bien m’entraîner sur toi, moi aussi. » Après tout, il restait un homme jaloux, même contre les stylistes. « Pour nos costumes, bien entendu. » Oui, évidemment. Haruto n’avait pas d’autres idées en idées en tête ! L’euphorie qu’il ressentait à l’instant présent l’empêchait de se sentir dérangé par Rory ou ce que ce dernier avait pu dire à Ji Hoon avant qu’il ne le rejoigne. Il préférait largement taquiner son fiancé. Et encore plus parler de leur futur mariage, des projets qui précédaient cette union sacrée et qui commençaient à prendre forme. « On pourra emmener mamie Shizue, elle connait les meilleures boutiques pour ça. » Et elle avait sûrement son petit réseau de connaissances. « Oui je veux porter un gat. » Haruto hocha la tête d’un air déterminé. « Tu as des photos ? Tu devais être si mignon ! » Il espérait bien voir des photos de Ji Hoon portant un hangbok alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Cette discussion le mettait réellement de bonne humeur.

_ ♥ _

Mais le lendemain, ce n’était pas en kimono ou hangbok qu’il posait. Ce n’était pas une séance photo pour leur mariage. C’était comme s’il le réalisait soudainement. Haruto ne parvenait pas à se détendre, et cela se voyait visiblement comme le nez au milieu de la figure. Il était tendu, crispé, et sa posture n’en était donc pas naturelle. Malgré le geste encourageant de Ji Hoon, Haruto restait aussi figé qu’une statue, et n’avait donc plus aucun charme pour Tegoshi, qui commençait à sérieusement perdre patience. Réaliser qu’il ralentissait le bon déroulement de la séance photo le faisait paniquer, et donc le rendait encore plus nerveux. Le stress se lisait clairement sur les traits de son visage fermé. Le Japonais voulait s’excuser auprès de tout de monde, à commencer par son fiancé. Ce dernier tenta de le rassurer, mais cela ne marcha pas comme escompté. Haruto s’en voulait de ne pas réussir à rire de sa plaisanterie. Un sourire crispé déforma ses traits, donnant plus sur la grimace qu’autre chose. Le truc, c’était qu’il ne voulait pas vraiment plaisanter sur sa mère ou un autre membre de sa famille, actuellement. Heureusement, la suite le dérida un peu plus, et un léger rire lui échappa même. « C’est vrai… quoique avec moi, ça marche assez bien, quand tu joues au psychiatre. » Et aussi étonnant que cela pouvait paraître, Haruto ne parlait pas seulement de leurs petits jeux coquins. Il y a avait des moments où Ji Hoon se montrait de bons conseils, arrivant à le guider dans sa confusion. Oui, il était fiancé au meilleur homme sur terre.

Frustré du baiser avorté, Haruto avait réellement envie de quitter le plateau, mais il savait aussi qu’il ne pouvait pas faire ça à Ji Hoon. En voyant Rory approcher, il pensait sincèrement que ce dernier allait lui demander de partir, car ça ne servait à rien de continuer à essayer de le rendre un peu plus professionnel. Le Japonais se rendait alors compte qu’il ne voulait pas abandonner aussi rapidement. Il voulait qu’on lui donne une seconde chance. Il lui suffisait de se reprendre ! Mais que ce dernier leur annonce simplement qu’ils faisaient une pause, avant d’appeler les équipes de maquilleurs et stylistes rassura un peu Haruto. Pourtant, quand ce fut le tour de Tegoshi de s’approcher de lui, il eut à nouveau un petit coup de stress. Quelque chose pour le détendre ? Le Japonais avait une petite idée de comment il pouvait se détendre rapidement, mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment. Suivant Ji Hoon jusqu’à l’endroit désigné par le photographe, Haruto tenta l’humour, réalisant qu’il était réellement plus enclin à plaisanter, désormais. « Notre appartement me manque sérieusement, tu sais. Parfois, je rêve qu’on y est retourné, mais qu’on est encore à Londres. » Et c’était beau, mais Haruto savait que Tokyo lui manquerait malgré tout, au bout d’un moment. Le mieux, se dit-il soudainement, serait d’avoir un appartement dans toutes les villes du monde qui les intéressaient. Bien évidemment, ils ne pouvaient pas se le permettre, à l’heure actuelle des choses. Mais un jour, qui sait ?

« Hanamizuki ! » Avant de fermer les yeux, il accorda un large sourire à son fiancé. « C’est parfait… » Ses doigts cherchèrent les siens, alors qu’il se laissait doucement porté par la musique. Ji Hoon le connaissait vraiment bien. Et soudainement, ce fut comme si le parquet avait disparu, sous son corps, pour être remplacé par un petit nuage cotonneux. Ses doigts mêlés à ceux de Ji Hoon, Haruto souriait paisiblement, les paupières closes, se laissant simplement bercé par la musique, emporté par l’amour qu’il portait à Ji Hoon. Même les ‘’clics’’ de l’appareil photo ne le dérangèrent pas dans son voyage mental, où il s’imaginait voler doucement entre les nuages, en compagnie de l’amour de sa vie. Avec émotion, il revoyait mentalement les belles images des plus beaux souvenirs qu’ils partageaient ensemble. La mélodie dans ses oreilles sublimait le tout. Le Japonais bougeait à peine, mais la voix de Tegoshi pour le rappeler à l’ordre ne tonna pas à ses oreilles. Cela signifiait sûrement qu’il était satisfait. Du moins, c’était ce que se disait Haruto en entendant un nouveau ‘’clic’’. Autour d’eux, il pouvait entendre le silence, mais il se ficha bien de savoir que tout le monde les regardait. Le retour sur Terre se fit en douceur, et le Japonais soupira d’aise. Vu l’air satisfait de Tegoshi, et le petit sourire triomphant de Rory, leur idée avait eu l’effet escompté. S’étirant un peu, Haruto accepta la main de Ji Hoon, lui souriant amoureusement. « Oui, je suis prêt ! »

Cette fois-ci, Haruto se positionna derrière la fenêtre avec un peu plus de confiance en lui. Concentré, mais pas figé, il se mit en place de façon bien plus naturelle qu’auparavant. Les retouches maquillage et coiffure ne le troublèrent plus, et ce fut comme s’il entrait dans la peau d’un autre personnage. Le voilà mannequin pour un jour, et il assumait plutôt bien. Un sourire aux lèvres, il rendit l’étreinte de Ji Hoon. Le voilà ensuite qui posait, encore, et encore. Tegoshi l’encourageait, le félicitait. « Sans les blazers ! » Deux assistants s’approchèrent pour les débarrasser de leurs petites vestes, et la séance mise en suspens recommença. « Parfait Ji Hoon ! Haruto, très bien ! Ok… On est bon pour ce plan ! Suivant ! » Tegoshi prit son appareil et se dirigea vers un autre endroit, leur accordant quelques minutes de répit. Tout heureux et excité, Haruto se tourna vers Ji Hoon. « C’était trop cool ! » Il lui attrapa les mains, les embrassant chacune l’une après l’autre, plein de douceur dans le geste. « C’est quelles tenues, maintenant ? Je t’avoue que je ne me souviens plus… Tu changes tout le temps de vêtements aussi souvent ? » Maintenant qu’il était plus détendu, Haruto devenait plus loquace. Sans vraiment réfléchir, il se mit également à déboutonner sa chemise devant toute l’équipe. Il était simplement très heureux de partager ce moment incroyable avec Ji Hoon.


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Lee Ji Hoon
     Mar 3 Sep - 1:06

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


« Tryp… tique. » Ses sourcils se froncèrent en regardant Haruto, espérant que cette fois-ci, il l’avait dit correctement. Son homme aimait beaucoup trop ça, quand il avait du mal à prononcer un mot, quand il écorchait la langue japonaise. Il se demandait s’il trouvait ça mignon ou sexy, ou les deux. Pourtant, ce n’était rien d’inédit. Ils s’étaient connus il y a longtemps, des années de cela, quand Ji Hoon ne savait pas dire un seul mot, qu’il écorchait littéralement tous les mots qu’il prononçait, les répétant plusieurs fois en essayant d’imiter l’intonation de son nouvel ami japonais. Personne n’avait autant de patience avec lui. ils passaient des soirées entière à essayer de communiquer comme ça. Haruto qui lui parlait doucement, Ji Hoon qui essayait de répondre, ou de répéter quelque chose qu’il venait dire, qu’il n’avait vraiment pas compris. C’était une époque si douce, agaçante pour lui de ne pas y arriver, mais il se sentait bien avec lui. il n’avait pas honte de lui demander de l’aide, de paraître perdu. Haruto l’aidait et le rassurait. Il était là pour lui et avait la patience de lui apprendre sa langue. Jusqu’à aujourd’hui, où il lui apprenait encore de nouveaux mots, avec cela dit plus d’amusement qu’auparavant. Satané Japonais.

C’était une expérience unique qu’ils avaient la chance de vivre ensemble. l’un avec l’autre, à l’autre bout du monde, dans une ville et un pays qu’ils découvraient ensemble. Ji Hoon était heureux d’être là avec lui. il avait accepté ce contrat par colère, par besoin de fuir Haruto. Ne plus être dans le même pays que lui. mais l’amour les avait rapidement rattrapé et il ne regrettait pas de l’avoir retrouvé. De ne pas avoir été en mesure de lui résister. Il avait eu envie de lui, de se retrouver au plus près de son compagnon. il n’avait jamais pu lui résister de toute façon, même avec toute la volonté du monde. Il avait besoin de l’avoir à ses côtés. Dans cette ville, tout lui semblait permis. Il pouvait le toucher, l’embrasser, l’enlacer dans la rue sans que cela ne choque personne. Sans recevoir des regards désapprobateurs ou des remarques déplacées. Ils étaient un couple parmi les autres. « Oui, oui, juste nos costumes… » Il sentait qu’ils finiraient par mesurer tout ce qu’ils pouvaient mesurer. Et ça finirait probablement assez mal. ils étaient comme ça, intenables, mais ils aimaient se voiler légèrement la face. Ils allaient pouvoir en essayer pleins par la suite. Des costumes, des vêtements traditionnels. Des kimono, hanbok. Avec Mamie Shizue pour les premiers. « Je suis certain qu’elle sera très heureuse de venir avec nous. » Elle avait sûrement très bons goûts pour les kimono, elle trouverait quelque chose de parfait. « Alors tu auras un gat. » Un petit rire lui échappa alors qu’il cherchait ses lèvres. « Je demanderais à ma mère de m’en envoyer si tu veux. » Haruto allait totalement craquer.

_♥_


Tout se passerait bien, Ji Hoon voulait que Haruto n’en doute pas, qu’il n’ait pas peur. tout irait bien parce qu’ils étaient ensemble et qu’il croyait en lui. après tout, n’avait-il pas été fabuleux ces derniers jours ? Le photographe avait admiré son professionnalisme et son aisance devant l’objectif. Néanmoins, c’était comme une toute autre personne aujourd’hui. Haruto était stressé, il paniquait, tremblait. Ses gestes tendres n’y changeaient rien. lorsque Tegoshi perdit patience, Ji Hoon resta immobile, silencieux, attendant de voir la suite. Il finit par prendre son homme à part pour lui parler, le rassurer, qu’il ne s’inquiète pas. C’était normal, c’était la première fois. Ji Hoon n’avait jamais été timide, mais au début, il avait eu besoin de prendre ses marques, de trouver comment il devait se comporter, où il devait se placer. C’était quelque chose qu’on apprenait plus facilement avec le temps, être habitué à poser devant des dizaines de personnes qui vous fixaient. Pour un éternel timide comme Haruto, c’était compliqué et il pouvait tout à fait le comprendre, souhaitant l’aider à se détendre le plus rapidement possible. Hors de question que quiconque vienne le critiquer. Il n’était pas mannequin, mais psychiatre. Et c’était déjà très courageux de sa part d’être là, d’avoir osé sauter le pas. « Hm, j’ai pas eu besoin de te prescrire de médicaments, là, ça aurait été moins drôle. » Ce n’était pas son métier, et son fiancé était le meilleur dans ce qu’il faisait. Ji Hoon en était persuadé.

Rory vint à nouveau gâcher un beau moment, à raison, après tout, ils étaient là pour travailler. Le Coréen espérait avoir aidé son homme à se détendre, à trouver un certain calme pour reprendre cette séance photo. Cependant, on en décida autrement, changeant soudainement le programme. Détendre Haruto. Il fixa ce dernier, persuadé qu’il pensait à la même chose que lui. Mais c’était hors de question. Jamais Ji Hoon ne ferait ça, en sachant que dans la pièce d’à côté, tout le monde saurait ce qu’il était en train de faire à son partenaire. Non. Jamais. Il avait un minimum de fierté. Pas énormément mais un peu tout de même, et aussi fort qu’il aimait satisfaire son fiancé, il avait ses limites. Tout le monde ici se doutait qu’ils avaient ce genre de pratique, ce n’était pas utile de le prouver. Mais c’était tout à fait différent. Juste s’allonger sur le sol, avec de la musique et se laisser bercer. « Ce serait merveilleux si c’était possible. Tu sais que j’adore notre appartement. » Il était à leur image, ils y vivaient depuis longtemps désormais et le Coréen ne voudrait pas le quitter. D’ici quelques mois, il avait hâte d’y retourner, d’être auprès de son fiancé, de ses deux petits chiens, sa famille pas très loin. Mais il allait devoir encore patienter quelques mois avant de pouvoir retrouver tout ça. sa vie était au Japon désormais et il ne devait pas l’oublier. C’était tout ce qui comptait et le principal se trouvait là-bas, dans son pays d’adoption, qu’il avait décidé de ne plus quitter.

Heureux que son choix plaise à son homme, il s’allongea, laissant Hanamizuki glisser dans leurs oreilles, les ramener quelques mois en arrière, durant cette dance si douce qu’ils avaient partagé au mariage de Keisuke et Takako. Il se revoyait contre son fiancé, à danser doucement, autant que ses jambes le laissaient. Il s’était amélioré depuis, même s’il ne retrouverait plus jamais toute sa motricité, savoir qu’il pouvait à nouveau marcher et même courir lui faisait un bien fou. Il s’en fichait de ne plus pouvoir jouer au football. Danser comme il le faisait avant restait compliqué, mais il se sentait déjà béni par le ciel d’être en mesure de ne plus dépendre d’un fauteuil roulant. Il entendait les « cliques » de l’appareil photo de Teogoshi, se concentrant plutôt sur le souffle de son fiancé près de lui, qu’il pouvait quasiment sentir contre sa peau. A la dernière photo, le photographe les autorisa à se lever et sa main serra plus fort celle de son compagnon, souriant à ce dernier alors qu’on les félicitait pour ça. Ils avaient pu faire une prise, maintenant les autres étaient à venir. Ji Hoon était si heureux de pouvoir passer ce moment avec son fiancé. Il aurait aimé que cela puisse durer plus longtemps. qu’il le suive ces prochains mois mais ce n’était pas raisonnable, c’était même égoïste de sa part de souhaiter ça en sachant que ça ne serait pas ce que voulait son homme.

Après quelques retouches, ils étaient de retour derrière la fenêtre et la séance se passa merveilleusement bien. Il resta professionnel, cachant sa fierté en entendant Rory complimenter et féliciter Haruto. C’était vraiment le meilleur, personne ne pouvait le nier désormais. Il ôta son blazer, le laissant à l’une des assistantes pour continuer la séance jusqu’à ce que Tegoshi soit totalement satisfait. Il applaudit l’équipe, se courbant un peu en revenant de derrière la vitre. Il sourit à son homme, le trouvant vraiment adorable. Trop cool, oui. Il le fixa amoureusement quand il embrassa ses mains, s’approchant de lui pour le ramener contre lui, posant ses lèvres contre sa joue. C’était acceptable en Europe, non ? « Tu vas mettre ton truc en jeans et moi celui à fleur. On va mettre des shorts. » Un petit rire lui échappa alors qu’il avançait vers la petite loge où ils pouvaient se changer, alerté par les assistantes qui fixaient quelque chose derrière lui avec un sourire satisfait. « Mais, hey ! » Se retournant vivement, il se mit à rire en l’arrêtant, attrapant ses mains. « Tu veux bien arrêter ça et attendre. » Lui prenant la main, il l’entraîna à sa suite. Qu’il arrête de s’exhiber de la sorte !

Fermant la porte de la loge derrière eux, il s’approcha pour lui donner une petite tape sur les fesses. « Depuis quand tu te montres comme ça aux autres ? C’est interdit, juste à moi. » Capturant ses lèvres, il déboutonna lui-même sa chemise une par une sans le lâcher, la faisant glisser le long de ses épaules. La posant plus loin, il s’éloigna, retirant son propre teeshirt. « On doit rester tranquille encore un peu. » Rapidement, il enfila sa chemise à fleurs et son short assortis, attendant que Haruto soit prêt pour retourner sur le plateau. On arriva pour les retoucher, leur faisant signe de s’installer sur le lit plus loin. Trouvant sa place sur le lit, il sourit à son fiancé. « Et là c’est la surprise, on va tourner un porno. » Pouffant, certains membres du staff le suivirent alors que les deux hommes trouvèrent leur place, attendant que le photographe se mette en place, il s’amusa à légèrement griffer le mollet de son homme. « On abîme pas l’autre mannequin, Ji Hoon ! » Levant sa main pour s’excuser, Tegoshi se mit en place, et Ji Hoon retrouva son sérieux, se mettant à poser pour lui. il se retenait de regarder son homme. le plus beau de tous.


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Kamiya Haruto
     Mer 4 Sep - 1:04

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Haruto en était persuadé, vivre ici pendant quelques semaines l’aiderait à reprendre une existence plus apaisée une fois de retour au Japon. Londres était finalement une chance pour le couple qu’il formait avec Ji Hoon. Puisqu’ils étaient plus libre dans cette ville de se montrer leur amour et de l’exposer au monde, ils renouaient plus rapidement, redevenaient les deux amoureux qu’ils avaient été avant de se séparer cruellement. Mais le Japonais ne voulait pas repenser à cette période. Il regardait vers l’avenir, il y voyait son union avec l’homme qu’il aimait, et les idées affluaient naturellement. Prendre des photos avec lui dans des costumes traditionnels, par exemple. En voilà une merveilleuse idée ! Haruto voulait évidemment que leur mariage soit parfait, même s’ils ne savaient pas exactement quand la cérémonie pourrait avoir lieu. Il était simplement sûr et certain qu’un jour, il se nommerait Kamiya-Lee Haruto. Une étrange façon, pour un Japonais, de prendre le nom de l’époux, mais il se disait que d’ici là, il serait sûrement possible de prendre deux noms de famille. Et puis, les leurs s’accordaient si bien ! Il serra le bras de Ji Hoon dans les siens, se fichant d’avoir l’air un peu gay. Son large sourire illuminait ses traits, le bonheur irradiait de sa personne. Vivement, il hocha la tête quand Ji Hoon lui assura qu’il demanderait des photos de lui en hanbok à sa mère. « J’ai tellement hâte ! » De voir ces photos, mais également de Smettre en œuvre leurs idées concernant leur mariage. Et comme pour appuyer ses propos, Haruto vola un baiser à son fiancé.

_ ♥ _

« Non, tu as raison. Et puis, je ne pense pas que ce soit une manière d’exercer très déontologique. Chacun son métier, je suppose ? » Au moins, cette conversation eut l’effet de calmer un peu le Japonais. Ce dernier gérait très mal son stress, aujourd’hui. C’était comme si les derniers jours passés à apprendre à poser correctement, écouter les directives du photographe, n’avaient servi à rien du tout. Haruto était comme tétanisé devant l’objectif, soudainement droit comme un bâton. Comme lorsqu’il était enfant et un peu en surpoids, et qu’il devait poser aux côtés de ses petits camarades pour la photo de classe. Pas franchement un bon souvenir. Mais il savait qu’il devait passer au-dessus de ça. Ji Hoon ne lui en voulait pas, et ce qu’il lui disait était très juste. Pourtant, le Japonais s’en voulait énormément. Rory pourrait-il se montrer d’une aide précieuse ? C’était la seule condition pour que Haruto ne le maudisse pas d’avoir gâché le baiser presque échangé avec son homme. Son regard capta celui que Ji Hoon lui lança, et se demanda bien ce que son fiancé et Rory pouvaient avoir en tête. Sûrement pas la même chose. Ce fut Tegoshi qui leur apporta la solution imaginée par le producteur, et le Japonais devait avouer que ce n’était finalement pas si mal, comme idée. « C’est pour ça que tu dois un peu revenir à Tokyo, avant de partir à Los Angeles… » Haruto le lui avait demandé maintes et maintes fois, attendant avec impatience que Ji Hoon lui annonce enfin qu’il serait possible pour lui de passer une semaine au Japon avant de partir pour les Etats-Unis. Une escale prolongée, en quelques sortes.

Bien sûr, Haruto ne voulait pas avoir l’air de forcer Ji Hoon. Se laissant bercer par la mélodie choisie par ce dernier, le Japonais plongea dans une sorte de rêve éveillé. Il se revoyait danser avec son fiancé au mariage de son père, puis le décor changeait. Il se revoyait le demander en mariage, il revoyait leur premier baiser, l’adoption de Kimyaki… De nombreux beaux souvenirs qu’ils partageaient, pêle-mêle dans son esprit. Certains revenaient plusieurs fois, et une douce chaleur se diffusait immanquablement en lui. Haruto se retrouvait apaisé, et un sourire naturel vint éclairer ses traits. Visiblement, l’idée de Rory fonctionnait, et Tegoshi pouvait désormais avoir de beaux clichés. Peu importait Haruto, seule la main de Ji Hoon dans la sienne avait son importance. Une nouvelle preuve d’eux contre le monde. Une belle image d’un couple parfait. Le Japonais n’était pas trop sûr de comprendre en quoi ces photos seraient utiles à Rory, mais il n’y réfléchissait pas vraiment, se disant que c’était simplement une bonne idée pour le détendre. C’était assez paradoxal, puisque Ji Hoon et lui se retrouvaient complètement vulnérable, allongés là, sur le sol, de la musique dans les oreilles, les yeux fermés… Et pourtant. Quand la main de Ji Hoon serra la sienne, Haruto comprit que c’était grâce à lui – depuis toujours – qu’il était fort. Pour cet homme, il déplacerait des montagnes.

Mais le rêve s’estompa avec les dernières notes de la chanson. Visiblement, Tegoshi était plus que satisfait, pour le plus grand soulagement du psychiatre devenu mannequin pour un jour. Ce dernier se releva, prêt pour la suite. Ce fut avec plus d’entrain qu’il suivit Ji Hoon, cette fois-ci. Il affichait un large sourire dont il avait le secret, faisant même rougir une des maquilleuses qui s’occupaient de ses retouches. Et une fois en place derrière la fenêtre, aux côtés de son fiancé, il démontra ses quelques talents, suivant désormais les consignes de Tegoshi à la lettre, prouvant que les entraînements des jours précédents n’avaient pas été en vain. Bien évidemment, il n’était rien, à côté de Ji Hoon. Et il devait se faire violence pour ne pas le regarder, ou il gâcherait tout avec son air ébahi et admiratif. Haruto était si fier de son homme, un peu égoïste à se dire qu’il était à lui, cet homme parfait. Quand le photographe leur ordonna de retirer leurs vestes, Haruto ne put s’empêcher de détailler Ji Hoon avec envie. « Tu peux garder ce pantalon… ? » Un murmure, suivi d’un sourire un peu coquin, mais pas trop, pour ne pas trop attirer les soupçons. Puis Haruto reprit place à ses côtés. Les compliments de Tegoshi lui donnaient encore plus envie de se dépasser, et quand celui-ci annonça que tout était bon pour cette partie, le Japonais ne put cacher sa joie.

Un peu trop, peut-être ? Le geste tendre qu’il démontra à Ji Hoon fit une nouvelle fois pouffer des femmes non loin d’eux. Et Haruto jura les avoir entendu gémir en le voyant l’attirer à lui et l’embrasser sur la joue. C’était gentil et mignon, rien de scandaleux. Jusqu’à ce que, porté par son enthousiasme, le Japonais démontra un peu trop de zèle. Il n’avait pas vraiment réfléchi, et éclata de rire en se rendant compte de ce qu’il faisait. Il rougit un peu en passant à côté des assistantes qui les fixèrent en riant, entrainé vers la loge par Ji Hoon. « Sorry, désolé ! » Plus rouge encore quand Ji Hoon ferma la porte de la loge, Haruto se sentit un peu honteux. « Pardon, je crois que j’ai été… hé ! » Bien sûr, cette petite tape sur les fesses lui plut plus qu’elle ne lui fit mal. Il se mordilla la lèvre inférieure, adorant quand Ji Hoon se montrait jaloux. « Tu veux me punir ? » Il répondit amoureusement au baiser qu’ils échangèrent, se laissant déshabiller en frissonnant. Lentement, ses paupières se rouvrir quand son homme s’écarta. « Ce n’est pas facile, tu sais. Me demander de me tenir quand tu es si parfait, si près de moi ! » Il lui sourit tendrement, avant de se changer. « Tu es si beau ! Je n’aurais jamais pensé trouver sexy une tenue assortie de ce genre, mais toi tout te va… » C’était un peu rageant, d’ailleurs. Finissant d’enfiler sa propre tenue, Haruto suivit le mouvement, découvrant le deuxième décor, l’un des deux qu’il n’avait pas pu voir avant.

« Hein ? quoi ? » On pouffa derrière lui, et Haruto rougit malgré lui. La situation la rendait forcément plus rapidement nerveux. Il rit à son tour, comprenant combien il pouvait être naïf, parfois. Derrière lui, Rory en profita pour le taquiner. « No, but you can kiss if you want ! » Haruto rougit un peu plus, secouant la tête. Il s’installa sur le lit, laissant les équipes retoucher son maquillage et la façon dont il portait les vêtements. Tegoshi lui demanda de placer une jambe sur Ji Hoon, et il s’exécuta. Son homme s’ennuyait peut-être, en tout cas, le Japonais ne broncha pas que ce dernier lui martyrisa la jambe, comme si tout était parfaitement normal. Des membres du personnel couinèrent, certains les prenaient plus ou moins discrètement en photo. « Je veux un air détaché ! Oui, parfait Ji Hoon, la jambe comme ça, c’est génial ! Haruto ! Cet air endormi est splendide ! » Haruto ne savait pas vraiment ce qu’il faisait, se saisissant d’un coussin et ne posant pas vraiment. Finalement, il s’allongea un peu, et Rory eut un drôle de sourire. Heureusement, ce nouveau shooting prit fin. On annonça une petite pause de dix minutes. Le Japonais se glissa dans ses chaussures et se dirigea vers la loge qu’il partageait avec Ji Hoon. « Hoonie, je me sens de plus en plus mal à l’aise avec Rory… » Il déglutit, pinçant les lèvres. « Je veux terminer cette séance photo, mais… Tu ne trouves pas ça bizarre, tout ce qu’il dit ? Ses sous-entendus ? » Poussant un soupir, il se dirigea vers le canapé pour s’y affaler. L’instant d’après, deux coups brefs furent frappés à la porte et le producteur en question entra sans vraiment y être invité. « Guys, c’est amazing so far. On continue dans quelques minutes, hein ? D’ailleurs je venais vous proposer quelques choses. Pourquoi pas une petite interview pour accompagner les photos ? » Haruto échangea un regard avec Ji Hoon. Avait-il le droit de faire ça ? Il espérait seulement que cet homme ne gâche pas cette belle expérience avec des idées bizarres.

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Lee Ji Hoon
     Jeu 5 Sep - 0:39

♡ Haroon ♡

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Haruto étgait et serait toujours un excellent psychiatre et c’était bien quelque chose que Ji Hoon ne pourrait lui enlever. Il n’était pas aussi intelligent que lui, n’avait pas ses connaissances son savoir faire. Être mannequin, c’était beaucoup plus facile. Certes, il fallait soigner son corps, son esprit, son image, posséder un certain charisme. Haruto avait tout ça. il était beau, charismatique, juste un peu nerveux, et Ji Hoon voulait l’aider à ouvrir les yeux sur ses capacités. Il croyait en son potentiel, il pouvait y arriver, montrer à tous combien il était talentueux. Il avait de quoi fasciner, un regard qui pouvait dire tant de choses à la fois. Evidemment, Ji Hoon était fou de lui, il le voyait comme l’homme le plus parfait au monde (et il l’était), mais cela n’empêchait qu’il savait reconnaître son talent, sa beauté unique, qui mettrait tout le monde d’accord, très certainement. Le Coréen voulait qu’il ouvre les yeux et réalise son potentiel. Il pouvait le faire, il n’avait pas besoin d’avoir peur, de craindre de ne pas être à la hauteur. Parce qu’il l’était définitivement, il allait leur montrer à tous, il avait juste besoin de se calmer, se détendre et ils allaient faire la plus belle séance photo.

« Oui. Chacun son métier. » Une belle conclusion. Rory arriva pour les chercher, laissant un moment de battement entre eux alors qu’il proposait une idée pour détendre Haruto. Ce dernier faisait des sous-entendus parfois si bon que Ji Hoon ne saurait dire s’il le faisait exprès. Pourquoi ne pas leur dire ? Pourquoi attendre que Tegoshi le fasse ? Il s’était déjà posé la question, est-ce que Rory était un gay refoulé ? Qu’il essayait de transmettre ses fantasmes ou quelque chose comme ça ? Peut-être qu’il se faisait des films les concernant, qu’il espérait, le Coréen ne savait trop quoi ? Qu’ils filment une sextape et la lui donne ? Ou pire, qu’ils lui proposent de venir les regarder pendant l’acte ? C’était dégueulasse et Ji Hoon préféra rapidement chasser tout ça de son esprit. Hors de question de penser à des choses aussi écoeurante. Rory avait un problème, mais il doutait que ce soit à ce point. Ce dernier avait juste son propre humour, un humour anglais, se disait-il, un peu gênant mais pas forcément méchant. Du moins, c’était ce qu’il se disait. il était comme ça, ils avaient déjà rencontré d’autres personnes à l’humour douteux par le passé, tout irait bien avec lui aussi. Ils devaient juste s’y habituer, l’ignorer. Profiter de cette nouvelle expérience ensemble.

Revenir à Tokyo avant de repartir, c’était ce qu’il souhaitait. Retrouver les siens, passer quelques jours dans son bel appartement auprès de son homme. Il ne pouvait pas aller directement à Los Angeles, il serait bien trop malheureux. « Je vais vraiment tout faire pour que ça arrive. » Et comme pour promettre, sa main serra la sienne un peu plus. Le photoshoot se passa merveilleusement bien. En même temps, ils n’avaient pas beaucoup à faire. Allongé l’un près de l’autre, à écouter Hanamizuki. Ji Hoon ne voulait plus bouger, il voulait rester comme ça, tout près de l’homme qu’il aimait, son cœur battant un peu plus fort. Il se détendait aussi, oubliait un instant où ils se trouvaient, repensant à la danse qu’ils avaient partagé, à ce voyage à Bangkok qui restait merveilleux, malgré leur dispute la veille de l’annéversaire de son homme. sa demande en mariage au bord de l’eau. Sa bague de fiançailles l’attendait dans sa veste, il devait l’enlever à chaque fois et la remettait sitôt loin des studios. C’était comme s’ils étaient seuls au monde, seuls contre le monde. Ils étaient heureux, et le monde devait le voir. Cette séance photo prouverait l’alchimie parfaite qu’il y avait entre eux. Quelque chose de fabuleux et d’indescriptible qui n’appartenait qu’à eux.

Lorsqu’ils purent se relever, il s’amusa des rires et couinements des assistantes. Ils n’avaient pas besoin de forcer, en réalité. Ils étaient démonstratifs depuis le début, bien avant d’être ensemble. ils se touchaient, plus que nécessaire, ils avaient ce côté tactile. Ji Hoon aimait toucher Haruto, lui démontrer son affection avec des petites choses comme ça. le serrer brièvement dans ses bras, l’embrasser sur la joue. Il n’y avait rien de mal à ça, c’était juste de l’affection, pure et simple. Ils s’aimaient, ils se le montraient. Ce n’était même pas pour se donner en spectacle, pour qu’on les regarde, pour engendrer ce genre de réaction. Ils ne pensaient pas avant d’agir, ils le faisaient tout simplement, de la façon la plus pure et naturelle qui soit. « Tu veux que je le garde ? C’est vrai que mes fesses, là-dedans… » Son sourire se fit amusé, continuant à poser derrière cette vitre une fois les blazers retirés. Haruto était merveilleux, s’en sortait encore mieux que ce qu’ils avaient pu attendre, et Ji Hoon se sentait fier, débordant d’amour.

Cependant, un amour si doux ne manquait pas de possessivité et il ne pouvait tolérer longtemps de voir Haruto se déshabille ainsi à la vue de tous. Le forçant à s’arrêter, il ne put contenir son rire, l’emmenant dans la loge pour le calmer d’une tape sur les fesses. Il allait le punir, il n’avait pas à le demander plusieurs fois. Fronçant les sourcils, feintant un air menaçant, son sourire le trahi rapidement. « Ce soir, tu seras puni. Je vais te faire crier. » Clin d’œil. Raté. Embrassant son compagnon en l’aidant à se déshabiller (bien sûr qu’il avait besoin d’aide, d’accord ?), il finit par d’écarter pour se changer de son côté, enfilant sa chemise à manche courte et son short. Il ressemblait peut-être à un enfant qui allait au spectacle de l’école, Ji Hoon ne saurait dire. « Et moi alors ? Tu me déconcentres à être aussi beau ! J’ai envie de te fixer, genre… Wahou… » Il imita un air subjugué, comment il serait devant la beauté fatale de son compagnon. « C’est mignon, hein ? » Il ricana bêtement. « Le jeans te va très bien aussi. Etrangement bien. » C’était un short aussi, normalement, ça ne mettait personne en valeur, mais Haruto sublimait le vêtement, comme tout ce qu’il portait en général.

Trouvant le nouveau décor, il se permit une petite blague, s’amusant encore plus à la réaction de son fiancé, à qui il offrit une petite moue pour lui faire croire qu’il était désolé. Ji Hoon s’installa sur le lit, tournant la tête vers Rory. Ils pouvaient s’embrasser ? Ses sourcils se froncèrent en fixant l’Anglais. « Va donc embrasser ta femme plutôt. » Il entendit quelques rires, calmé par le regard dubitatif du réalisateur qui resta silencieux quelques secondes avant de rire à son tour, s’éloignant un peu pour donner les dernières directives à Tegoshi. S’amusant l’air de rien avec la jambe que son fiancé avait posé sur lui, il suivit rapidement les directives du photographe, adoptant les positions qu’il souhaitait, innovant de son côté, cherchant ce qui serait le plus intéressant. Il s’allongeait légèrement, s’installait ensuite en tailleur, fixant l’objectif une fois, puis détournant le regard. Se levant à son tour, il avança vers la loge, remerciant le photographe encore une fois. Son regard se posa sur son homme alors qu’il fermait la porte derrière eux. « Oui. Je le trouve bizarre aussi, je sais pas trop ce qu’il a, ce qu’il veut. » Il grimaça légèrement, s’appuyant contre un membre tout en déboutonnant un peu sa chemise. « J’sais pas trop ce qu’il a derrière la tête, il est peut-être gay et on le fait fantasmer ? » Un petit sourire se logea au coin de ses lèvres en fixant son homme. « On pourrait pas lui en vouloir… »

Ils étaient beaux tous les deux, après tout. Vraiment très beaux ! Et comme s’il les entendait, il toqua et entra immédiatement, les fixant rapidement tous les deux. Espérait-il tomber sur autre chose qu’eux deux discutant simplement, relativement éloigné l’un de l’autre ? « Une interview ? Pourquoi ? » Rory sembla un peu embêté de ne pas l’entendre accepter tout de suite, il ferma la porte derrière lui. « Rien de bien méchant, votre ressenti, ce que vous pensez de Londres, ce que ça vous fait de travailler pour la première fois ensemble. Votre couple, si vous voulez. » C’était sûrement ce qui l’intéressait le plus, mais il fit mine de rien devant l’air perplexe du Coréen. « Vous savez, vous êtes hors du commun, unique. Un couple mixte asiatique, et vous êtes fiancés. Je pense que ça pourrait être une véritable inspiration pour les lecteurs et les abonnés. » Il hocha la tête, souriant au couple. « J’ai quelques questions ici. Je vous laisse regarder, et on en discute. » Il tendit la feuille à Ji Hoon avant de s’écarter pour quitter la pièce.

Le Coréen fixa un instant la feuille avant d’aller s’asseoir à côté de son Japonais. tout était écrit en japonais et en anglais, ils avaient sans doute prévu ça bien à l’avance et c’était un peu ce qui le chiffonnait. « Se présenter, d’accord, travailler à Londres, ce shooting… Les autres questions, c’est littéralement qu’en rapport avec notre couple. » Comment est-ce qu’ils s’étaient rencontrés, comment ils vivaient le fait d’être en couple dans un pays comme le Japon, ce qu’ils espéraient pour l’avenir. « Pourquoi est-ce qu’on s’est fiancé et si on espère faire changer les choses au Japon ? Ce qu’on ressent d’être un couple mixte ? C’est quoi ces questions ? » Un soupir franchit ses lèvres, secouant la tête. « T’en dis quoi ? Je sais pas si on devrait faire cet interview… On a déjà été assez exposé avant, avec le scandale et tout… » Un silence, sa main serra celle de son homme, il se rappela de toute la haine que ces articles avaient engendré, combien il l’avait mal vécu. « Mais peut-être que ce serait utile aussi. Pour qu’on nous comprenne, qu’on sache qui on est, ce qu’on veut. Faire passer un message. » Un message d’amour, tout simplement. « Mais est-ce qu’on a vraiment besoin de ça ? » Son regard chercha le sien, attendant son avis sur la question.


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